RDC : Plusieurs provinces basculent dans la terreur…
Longtemps secouée par des crises politico-militaires, la République démocratique du Congo s’enfonce du jour au lendemain dans la terreur. En effet, la spirale de violence partie du grand Kassaï central depuis 10 mois maintenant, s’étend désormais vers le nord, dans la province de Beni. Le bilan des affrontements à l’arme lourde entre milices et forces armées Congolaises survenus dans cette province ce jeudi 22 Juin 2017 est très lourd.
Près d’une vingtaine de morts et des blessés sont à déplorer. Toute chose qui démontre encore de plus la fragilité qui caractérise la paix sociale dans ces différentes provinces.
C’est d’ailleurs aussi une preuve illustrative que l’homme fort de Kinshasa, Joseph Kabila ne contrôle pas toute l’étendue du territoire de son pays.
Contrairement à ce que le porte-parole de son gouvernement, Lambert Mendé fait croire à l’opinion nationale et internationale.
ALORS POUR QUOI CES VIOLENCES Y PERSISTENT TOUJOURS !
Une question longtemps posée, mais qui tarde toujours à trouver une réponse sincère. Mais le moins que l’on puisse dire, ces violences résultent d’une mauvaise gouvernance généralisée, qui a caractérisé le régime de Kabila depuis plus de 10 ans maintenant.
La récente crise née du prolongement illégal du mandat de Kabila à la tête de ce grand pays de l’Afrique centrale a fortement enflammé la situation ces derniers temps.
Toute chose qui s’est matérialisée par des manifestations politiques, réprimées par fois dans le sang par les forces fidèles au régime de Kabila.
Toutefois, l’on peut également pointer du doigt dans cette situation, la faiblesse de la communauté internationale. Notamment l’union Africaine, qui a toujours du mal à agir avec efficacité dans des situations de ce genre.
A QUI PROFITERA L’INACTION DE L’UA DANS CETTE CRISE ?
Sans doute à Joseph Kabila, qui peut bien s’en réjouir, dans la mesure où il sera impossible d’organiser des élections dans ce cas. Cela pourrait d’ailleurs être la stratégie qu’il envisageait depuis longtemps, en cherchant à laminer son opposition et la société civile.
Comme pour dire que la voie est libre désormais pour lui de continuer à gouverner son pays dans l’illégalité totale.
C’est d’ailleurs tous ces facteurs politiques qui peuvent engendrer des violences inattendues, comme celles qui touchent actuellement le centre et le nord du pays.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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