Pleurer. Sangloter. Chialer. Peu importe comment nous appelons ça, nous le faisons tous depuis que nous sommes nés. Et, tandis que beaucoup d’animaux versent des larmes, il semblerait que les larmes émotionnelles soient une expérience exclusivement humaine.
« Les larmes sont nécessaires pour que l’œil reste humide et elles contiennent des protéines et d’autres substances qui maintiennent l’œil sain et permettent de combattre les infections », affirme le Docteur Negué BARRY fondateur de la clinique’’ NEGUE BARRY DE COSA’’.
Et quand ce sont des larmes de joie ou de tristesse, les moments qui nous laissent la gorge nouée peuvent en dire beaucoup sur nous-mêmes. « Pleurer, de même que d’autres types d’expériences émotionnelles intenses, peut nous aider à mettre en évidence les choses importantes sur lesquelles nous devons nous concentrer », déclare Docteur BARRY.
Même si cette expérience semble universelle, on en sait finalement peu sur les larmes. Nous avons donc recueilli des faits peu connus sur les larmes. Lisez-les, et pleurez.
Il n’y a pas qu’un seul type de larmes.
Toutes les larmes ne sont pas fabriquées de la même façon. Les larmes basales sont celles qui sont dans notre œil en permanence, et permettent la lubrification, la nutrition et la protection des yeux, ont écrit Bylsma et son co-auteur Ad J.J.M. Vingerhoets, de l’université de Tilburg aux Pays-Bas, dans leur essai Le mystère des larmes émotionnelles : Pourquoi nous pleurons. Le second type de larmes, appelées les larmes réflexes, se forment pour protéger les yeux des agents irritants tels que le vent, la fumée ou les oignons. Et il semble naturel de suggérer que ces deux types de larmes ont un composé chimique différent.
Le troisième type de larmes comprend celles avec lesquelles nous sommes le plus familier, celles que l’on verse après une dispute avec un partenaire ou après un film poignant : les larmes émotionnelles. Une étude des années 1980 démontrait que les larmes émotionnelles semblaient contenir plus de protéines que les autres types de larmes, mais il n’y a pas eu de preuve scientifique probante.
Les chercheurs ne savent pas exactement pourquoi l’on pleure.
Mais les théories abondent. Du côté des évolutionnistes, certains scientifiques suggèrent que les humains pleurent pour signaler leur détresse, mais sans faire de bruit, tel un glapissement. « On peut imaginer qu’il y aurait une pression de sélection pour développer un système de signaux qui ne feraient pas savoir aux prédateurs que l’on est vulnérable », a déclaré Dr Negué Barry.
Alors que les comportements humains se développent avec le temps, explique Mr BARRY, ils commencent souvent par s’attaquer à plus d’un objectif. Une autre raison pour laquelle les humains pleurent, dit-elle, est de signaler qu’il y a un problème ou de demander du réconfort autour de nous. « Pleurer est un moyen d’obtenir du soutien de la part des autres pendant les moments de détresse », affirme-t-il.
Les enfants pleurent pour attirer l’attention de leurs parents, tandis qu’un adulte peut pleurer pour s’attirer la compassion d’un ami ou de l’être aimé. Cela peut aussi mener à une résolution de conflit plus rapide au cœur d’une dispute. « Pleurer semble entraîner la compassion et la culpabilité, et cela peut être en soi un mécanisme évolué destiné à sauver les relations de la détresse », a déclaré notre interlocuteur.
La composition biochimique des larmes est similaire à celle de la salive.
Et, entre autres, elles sont composées de protéines, de sel et d’hormones.
Les femmes pleurent réellement plus que les hommes.
Certains estiment que les femmes pleurent 5,3 fois par mois et les hommes 1,4 fois. Une autre étude suggère que les femmes pleurent de deux à cinq fois par mois, tandis que les hommes pleurent 0.5 fois. Et, selon l’étude allemande rapportée par Le Telegraph, une session de pleurs moyenne dure six minutes pour une femme, contre deux à quatre minutes pour un homme. (Cette même étude montre que les pleurs se transforment en sanglots dans 65% de cas pour les femmes contre seulement 6% pour les hommes.)
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée