Depuis le revirement spectaculaire de Yahyah Jammeh, ce petit pays d’Afrique de l’ouest enclavé à l’intérieur du Sénégal fait la une de la presse africaine et internationale. En effet, pendant que les Gambiens s’inquiètent de l’avenir de la paix dans leur pays, le reste du monde réfléchit sur la manière de faire déloger l’homme fort de Banjul a la tête de son pays, pour installer celui qui bénéficie d’un appui externe venant des ennemis jurés de Jammeh.
Alors quelle solution faut-il envisager ?
La question fait l’objet d’un bicéphalisme au niveau de la CEDEAO, ceux qui optent pour un recours à la force semblent être plus nombreux, malgré les effets pervers que cela pourrait engendrer non pas pour la Gambie, mais pour toute la sous-région.
Apres 22 ans de règne dans l’oligarchie absolue, Jammeh est prêt à tout, à défaut d’avoir des garanties sur sa sécurité, il est prêt a répondre a toute agression militaire visant son régime, d’ailleurs son armée affiche une fidélité indéfectible à son égard.
Face à tous ces facteurs, l’option diplomatique semble être la solution idoine pour éviter une déstabilisation à grande envergure de la sous-région.
Une guerre en Gambie bouleversera ses voisins, surtout le Sénégal qui est l’ennemi juré de l’actuel régime Gambien.
La CEDEAO qui s’est toujours distinguée par son inefficacité face aux situations d’urgences, se retrouve encore une fois devant ses responsabilités, mais en réalité elle n’a jamais relevé un défi. Les cas du Togo en 2005, de la Cote d’ivoire en 2010 ou encore du Mali en 2012 restent toujours dans les souvenirs. Alors cette fois ci il ne faudrait plus que le sang d’un peuple soit versé à cause de deux hommes.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal de Guinée