Loza Maléombho : « Je voulais montrer que j’étais fière d’être noire »

Loza Maléombho : « Je voulais montrer que j’étais fière d’être noire »

« J’étais à New York pendant les événements de Ferguson, se souvient-elle. J’ai ressenti un grand désespoir dans la communauté afro-américaine. Les gens étaient touchés par ce qui se passait surtout que ce n’était pas une première. »

A travers les Etats-Unis, les manifestations se multiplient pour dénoncer l’injustice et les violences policières contre la communauté Afro-américaine. Surtout qu’après trois mois d’enquête, le procureur du comté de Saint-Louis annonce que le grand jury refuse d’inculper le policier.

Sensibiliser ses followers

« Dans les rues, tu ne pouvais t’empêcher de ressentir le désespoir, raconte Loza Maléombho, 29 ans. Alien Edits est devenu ma manière de protester sur la perception que certaines personnes pouvaient avoir des noirs. Je voulais montrer que j’étais fière d’être noire. »

Le 5 novembre, Loza Maléombho, née au Brésil de parents ivoiriens et centrafricains, publie des selfies sur son compte Instagram. Elle cherche à y mêler élégance, esthétisme africain et une certaine estime de soi. Son objectif, sensibiliser ses followers sur les questions sociales et culturelles qui touchent sa génération.

Très vite, les internautes s’identifient à elle et le manifestent en laissant un commentaire. Beaucoup la mettent en valeur aussi en dessinant son portrait

De 580 likes sur ce premier selfie en novembre, Loza Maléombho comptabilise environ 1 000 likes sur chacun de ses autoportraits. A travers sa marque et la photographie, la jeune créatrice de mode raconte son histoire, ses traditions et défend ses valeurs.

LE MONDE