25 000 combattants étrangers dans les rangs jihadistes, selon l’ONU

25 000 combattants étrangers dans les rangs jihadistes, selon l’ONU

Capture d’écran du compte Facebook du djihadiste autrichien Firas, désormais fermé.Facebook

Il n’y a jamais eu autant de jihadistes dans le monde. C’est la conclusion d’un rapport de l’ONU rendu public ce jeudi 2 mars. Sur les 25 000 combattants étrangers recensés par les experts des Nations unies, un très grand nombre sont partis pour rejoindre les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. Mais la multiplication des zones de crises renforce la tendance et l’offensive internationale contre le groupe Etat islamique en Irak ne semble pas tarir ce flot continu.

Selon ce rapport présenté la première fois en février 2015 aux Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus de 25 000 combattants issus d’une centaine de pays ont rejoint les rangs de l’Etat islamique, d’al-Qaïda ou d’autres groupes jihadistes. Leurs destinations : la Syrie, l’Irak, mais également le Yémen, le Pakistan, la Somalie ou encore la Libye.

Les nombreuses zones de crise au Moyen-Orient et en Afrique ont entrainé une augmentation de 71% du nombre de combattants étrangers, s’alarment les experts de l’ONU. Sans surprise, ce sont la Syrie et l’Irak qui attirent la grande majorité des aspirants jihadistes. Au point que les experts de l’ONU parlent de ces deux pays comme des « écoles de perfectionnement des extrémistes », à l’image de ce qui se passait en Afghanistan dans les années 1990. L’Afghanistan reste d’ailleurs une destination qui attire des centaines d’entre eux, tout comme la Somalie le Yémen et la Libye.

Un très grand nombre des combattants étrangers vient d’Afrique du Nord : la Tunisie et leMaroc en tête mais aussi de France, de Russie et d’Australie. Mais d’après l’ONU, les Maldives, la Finlande, et même Trinidad et Tobago sont devenus des zones de départ. Un fait qui met en lumière l’efficacité du recrutement des filières jihadistes, toujours très présentes sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, les recrues sont de plus en plus jeunes, s’alarme l’ONU qui a déjà demandé aux Etats de pénaliser les départs. La Turquie, pays de transit habituel vers la Syrie, a ainsi expulsé plus de 1 200 combattants étrangers de son territoire.

Si les pays engagés dans la coalition internationale contre l’Etat islamique fournissent un grand nombre de combattants jihadistes, il n’est pas sûr à l’inverse que les défaites militaires des jihadistes ont eu pour effet de réduire le flot des combattants. L’ONU préconise donc d’agir pour prévenir la radicalisation des jeunes dans les pays de départ.

RFI