A la Une: la justice américaine retoque la réforme de l’immigration

A la Une: la justice américaine retoque la réforme de l’immigration

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Par sa réforme de l’immigration, Barack Obama veut permettre aux clandestins d’acquérir la nationalité américaine.REUTERS/Jonathan Ernst
C’est un sérieux revers que la justice fédérale a infligé au président américain : la cour d’appel de la Nouvelle Orléans a retoqué un volet important de la réforme de l’immigration proposée par Barack Obama, à savoir la régularisation de millions de clandestins par décret. Cette décision « met en péril l’héritage que le président a voulu laisser dans le domaine de l’immigration », écrit Politico.

Pour la Maison Blanche, il faut agir vite, poursuit le site d’information, et cela veut dire se tourner rapidement vers la Cour suprême. Celle-ci doit de toute façon statuer sur la réforme de l’immigration, mais sans pression supplémentaire de la part du gouvernement. La décision des juges est attendue seulement en juin l’année prochaine. « A un moment où la campagne électorale battra son plein », note Politico.

En tout cas ce qui est sûr, c’est que « la bataille judiciaire durera des mois », précise de son côté le Washington Post. Une situation qui pèsera sur le sort des immigrants, estime un avocat interrogé par Politico. L’incertitude empêchera les sans-papiers de se présenter officiellement devant l’administration et d’entamer des démarches pour être régularisés.

Sans parler de l’impact sur les républicains, divisés sur la question de l’immigration, c’est l’avis du Miami Herald. Le journal de Floride estime que le débat sur l’immigration pourrait mettre à mal les prétendants à l’investiture républicaine, à commencer par le sénateur Marco Rubio et l’ancien gouverneur Jeb Bush. Les deux hommes ont choisi une position d’équilibriste, en défendant la sécurisation des frontières tout en acceptant la naturalisation de la quasi-totalité des 11 millions de clandestins qui se trouvent aux Etats-Unis.

Les affaires avec Cuba reprennent

Le Miami Herald publie le portrait d’un entrepreneur et avocat américain, il s’appelle Peter Quinter. Il travaillait dans les années 90 à la douane de Miami. Son travail consistait donc à « appliquer l’embargo à l’encontre de Cuba ». Concrètement, il a poursuivi pendant des années des Américains qui ont essayé de contourner l’embargo, en envoyant par exemple des paquets via le Panama ou le Mexique.

Et voilà que 20 ans après, cet ancien fonctionnaire embarque ce mercredi pour son premier voyage à La Havane. L’objectif : rencontrer des avocats et des hommes d’affaires cubains pour en apprendre plus sur l’économie et le système judiciaire de l’île, afin de mieux accompagner le rapprochement entre les deux pays. « Je suis un peu angoissé », confie Peter Quinter au Miami Herald, « car je vais découvrir pour la première fois les réalités de Cuba ».

Le Congrès brésilien enterre la réforme politique

Cette réforme figurait sur l’agenda politique de la présidente Dilma Rousseff, c’était une des revendications formulées lors des grandes manifestations de 2013. A en croire Folha de Sao Paulo, cette réforme est au point mort. Toutes les principales propositions sur le financement des partis et le changement du système électoral sont ou seront probablement retoquées par les parlementaires.

Un débat que la présidente brésilienne suit de loin depuis qu’elle est en déplacement au Mexique. Une visite d’Etat de deux jours saluée par la presse mexicaine, qui s’étonne que les pays n’aient pas déjà tissé des relations commerciales plus étroites. C’est bien que Dilma Rousseff soit venue pour chercher de nouvelles opportunités économiques, écritEl Universal.

Le Mexique lui aussi confirme sa volonté de renforcer ses relations avec la plus grande économie de l’Amériques Latine. « Les deux pays se sont mis d’accord pour augmenter les échanges, mais sans ouvrir de porte vers la négociation d’un accord de libre-échange. Bienvenu au pragmatisme politique », commente El Universal.

Barack Obama, le président 2.0

Barack Obama, premier président de l’ère des réseaux sociaux, titre le Washington Post. Sous ses présidences, la communication s’est radicalement transformée, utilisant de plus en plus les réseaux sociaux. Va-t-on vers une gouvernance par internet, s’interroge leWashington Post ? En tout cas, l’équipe chargée de la communication numérique compte déjà plus de membres que le service de presse de l’ancien président George W. Bush.

RFI