Cameroun : sept personnes tuées dans des nouvelles attaques attribuées à Boko Haram
Parmi les sept personnes tuées par Boko Haram dans l’attaque de trois villages situés près de la frontière nigériane, trois auraient été décapitées.
« Les victimes (décapitées) vivaient dans le village de Tchebe-Tchebe où l’attaque a commencé. Avant que les Boko Haram n’arrivent à Dzaba, les habitants avaient fui », a raconté une source sécuritaire en poste dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun. Cette nouvelle attaque s’est produite dimanche 26 juillet à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria.
Sur leur passage, les miliciens ont aussi incendié plusieurs maisons et une église catholique. Les deux villes, Tchebe-Tchebe et Dzaba, sont situées dans une zone montagneuse difficile d’accès pour les militaires de la force régionale qui luttent contre Boko Haram.
Quelques heures plus tard, dans la nuit de dimanche à lundi, quatre autres personnes ont été tuées lors d’une incursion de Boko Haram dans le village d’Afadé, selon la gendarmerie camerounaise. La brigade de gendarmerie et un poste de détachement militaire ont été brûlés. Un gendarme aurait été égorgé par les assaillants et trois personnes en garde à vue ont péri dans l’incendie, selon un responsable régional de la gendarmerie.
« C’est la psychose »
Samedi soir, un attentat-suicide commis par une kamikaze adolescente a fait au moins 20 morts et des dizaines de blessés à Maroua, au nord du Cameroun. Cette ville se remettait à peine d’une double attaque-suicide commise mercredi par deux adolescentes qui avaient fait sauter leurs ceintures d’explosifs tuant au moins 13 autres personnes.
« C’est la psychose », avait commenté un habitant de la ville de Maroua. Alors qu’au Nigeria, les attentats-suicides attribués à Boko Haram sont quasi-quotidiens, les attaques se multiplient depuis quelques semaines au Cameroun.
Jeune Afrique