Un tribunal japonais s’est opposé ce mardi au redémarrage de deux réacteurs d’une centrale nucléaire située dans la province de Fukui dans l’ouest du pays.
L’autorité de régulation nucléaire avait pourtant donné un avis favorable. Un avis technique. Or, les juges ont aussi pris en compte l’avis de la population, et ils ont estimé que toutes les conditions de sécurité n‘étaient pas réunies. D’où la satisfaction des militants anti-nucléaires.
“Cette décision fait écho au sacrifice des victimes de Fukushima, estime l’un de ceux qui avaient engagé la procédure devant le tribunal, Tadashi Matsuda. Je m’adresse d’ailleurs à ceux qui souffrent encore des effets de Fukushima : la décision de ne pas redémarrer ces réacteurs n’auraient pu se faire sans vous”.
L’opérateur qui gère cette centrale de Takahama a décidé de faire appel de la décision de justice.
En tout cas, il n’y aura pas de redémarrage avant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Actuellement tous les réacteurs nucléaires sur l’archipel sont à l’arrêt. Une mesure prise suite à la catastrophe de Fukushima il y a 4 ans.
D’ailleurs dans la centrale accidentée, le taux de radioactivité est extrêmement élevé, comme a pu le constater un petit robot introduit vendredi dans le réacteur. Pendant deux jours, il a pu envoyé des données, puis il a arrêté de fonctionner. Les autorités ont décidé de l’abandonner.
Il faudra pourtant d’autres robots de ce genre pour intervenir à l’intérieur de l’enceinte dans les prochains mois et les prochaines années. Car actuellement, le taux de radioactivité est tellement haut qu’un homme ne survivrait pas plus d’une heure dans un tel environnement.