Mali: La mort de trois Civil sur la tête des casques bleus
Un rapport de l’ONU accuse des casques bleus d’être responsables de la mort par balles de trois manifestants, à Gao, dans le nord du Mali, fin janvier. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a présenté toutes ses excuses aux familles des victimes. Il a promis que la justice serait rendue et que les responsables seraient « tenus entièrement responsables de leurs actions ».
Les conclusions de l’enquête diligentée par l’ONU font état de trois manifestants tués par balles et quatre blessés par des policiers de la Minusma, au Mali.
Les Nations unies reconnaissent que l’unité de police qui est intervenue, le 27 janvier, à Gao, a fait un usage excessif et non autorisé de la forcecontre des protestataires qui tentaient de prendre d’assaut le siège de la Minusma.
C’est un accord signé par l’ONU et la coordination des groupes armés du nord du Mali qui avait, ce jour-là, fait descendre la population dans la rue. La Minusma, qui considérait qu’il s’agissait d’un simple document de travail avait fini par enterrer ce texte controversé.
Violence des manifestants
L’équipe qui s’est rendue à Bamako et Gao pour enquêter sur les faits a établi la responsabilité des policiers onusiens mais elle a aussi pointé qu’à l’origine de la riposte de l’ONU, il y a eu violence de la part des manifestants avec jets de pierre et de cocktails Molotov.
Les enquêteurs déplorent également l’inaction des gendarmes maliens, présents ce jour-là, qui n’avaient pas le matériel nécessaire pour se protéger et qui n’ont donc pas pu assurer leur mission. Ban Ki-moon encourage donc le gouvernement du Mali à prendre des mesures pour éviter que de tels incidents se reproduisent, tout en présentant ses excuses les plus sincères aux familles des victimes.