Deux otages occidentaux d’al-Qaïda, un Américain et un Italien, ont été tués par erreur lors d’une opération américaine à la frontière pakistano-afghane en janvier dernier. Après cette annonce de la Maison Blanche, Barack Obama a tenu à s’exprimer dans une déclaration officielle devant la presse. De nombreux parlementaires questionnent aujourd’hui l’efficacité des renseignements et des tirs de drones.
Deux otages occidentaux ont été tués par erreur dans la zone frontalière afghano-pakistanaise. selon la Maison Blanche. Barack Obama, qui a exprimé sa profonde « douleur », a cependant tenu à affirmer qu’il assumait « la pleine responsabilité » de l’opération qui a tué l’Américain et l’Italien. « Nous allons réfléchir aux leçons que nous pourrons tirer de cette tragédie et aux changements qui devront être apportés », a poursuivi le président américain lors de son allocution à la Maison Blanche.
L’Américain Warren Weinstein, un travailleur humanitaire, avait été kidnappé par al-Qaïda le 13 août 2011 au Pakistan, à son domicile de Lahore (est). Il a péri dans cette opération militaire américaine à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, une zone très instable, lors d’une opération « contre un complexe lié à al-Qaïda », avec un otage italien, Giovanni Lo Porto, et un dirigeant américain d’al-Qaïda, Ahmed Farouq. L’Italien, un coopérant, avait disparu au Pakistan en 2012.
Une autre opération menée en janvier a permis d’éliminer Adam Gadahn, un Américain converti à l’islam, dit « Azzam l’Américain », qui était devenu porte-parole d’al-Qaïda.
Désormais, des questions surgissent. Les Etats-Unis ont-ils le droit de tuer des ressortissants américains ? « Oui », répond le ministère de la Justice, dans la mesure où ces personnes représentent une menace pour la sécurité nationale. La déclassification rapide de telles informations est rare. Et ce sont justement ces détails, sur les opérations de janvier, qui entraînent les questions des parlementaires. Nombreux sont ceux qui demandent aujourd’hui un réexamen des procédures et des explications à la CIA.
RFI