Népal: le bilan du séisme pourrait atteindre les 10000 morts

Népal: le bilan du séisme pourrait atteindre les 10000 morts

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Un habitant de Bhaktapur, au Népal, le dimanche 26 avril 2015 dans les décombres de la ville, détruite en partie par un violent séisme la veille.REUTERS/Navesh Chitrakar

Au Népal, beaucoup d’habitants ont passé un nouvelle nuit dehors, après le séisme d’une magnitude de 7,8 qui a détruit ou fragilisé une grande partie des maisons samedi dernier. Le bilan humain qui est passé officiellement à plus de 5 000 morts ce mardi pourrait être, lui, beaucoup plus important, selon le Premier ministre népalais qui a décrété trois jours de deuil national.

Le Premier ministre Sushil Koirala parle ce mardi 28 avril d’un bilan qui pourrait atteindre les 10 000 morts. « Nous n’avons pas encore reçu d’informations en provenance des villages isolés », explique-t-il. Ce qui n’empêche pas ses services de recevoir des appels de toutes parts. « Nous sommes dans l’incapacité d’organiser simultanément les secours dans de nombreux endroits en raison du manque d’équipements et de spécialistes », a-t-il déploré. Et sa chef de cabinet a réitéré la demande du Népal aux pays étrangers d’envoyer du matériel d’urgence et des équipes médicales. Selon les Nations unies, 8 millions de personnes sont affectées par le sinistre.

L’aide internationaleest en train de s’organiser, celle des Etats-Unis vient de passer de 1 à 10 millions de dollars, mais dans les faits, l’aéroport de Katmandou est débordé, entre les gens qui veulent partir et les avions d’aidequi tentent d’atterrir. Lundi 27 avril, deux avions indiens ont ainsi dû faire demi-tour.

A Katmandou, où les Népalais continuent de fouiller et de creuser les décombres, parfois à mains nues, on commence à entendre des critiques à l’encontre des autorités : « Il n’y a personne du gouvernement ou de l’armée pour nous aider. »

Les gens se pressent dans les magasins pour faire le plein de denrées de base, et des files d’attente se forment devant les stations d’essence. D’autant que des familles entières commencent à s’entasser dans les autocars pour tenter de rejoindre leurs villages d’origine.

RFI