Outre la Grèce, quatre pays sont ou ont été sous assistance internationale du FMI et de l’Union européenne. Quels regards portent-ils sur la Grèce eux qui devront mettre la main au pot et financer comme les autres pays de la zone euro un prolongement du plan d’aide si un accord était trouvé ?
La rigueur, l’austérité, les réformes menées tambours battants, les baisses de salaires, Irlandais, Espagnols, Portugais et Chypriotes connaissent et se montrent tout sauf des alliés dans les négociations d’Athènes avec ses créanciers.
L’Irlande rappelle à l’envi que le pays a fait son devoir, que les Grecs doivent donc en faire autant. Le Portugal avait exclu toute renégociation de la dette grecque en février dernier, appelant Athènes à ne pas choisir la voie de la facilité. L’Espagne, alliée de Berlin se montretout aussi ferme. Seule Chypre, par solidarité avec son voisin, ne se prononce pas ouvertement, mais l’île pèse finalement peu dans le débat.
Les efforts réalisés semblent avoir payé : l’Irlande, le Portugal, l’Espagne renouent avec la croissance, sans avoir cependant retrouvé leur niveau de richesse d’avant la crise. Mais les situations de départs n’ont strictement rien à voir. L’Irlande était un pays riche, industrialisé, le Portugal a abaissé un coût du travail déjà faible, l’Espagne avait surtout un problème bancaire qui a été contenu, tout comme Chypre aujourd’hui. Nicosie espère sortir du programme européen à la fin de cette année, avec neuf mois d’avance sur le calendrier prévu.
La Grèce elle aussi a fait des réformes, elle a retrouvé la croissance en 2014. Mais la dette est devenue insoutenable au point d’empêcher tout redressement.
RFI