Le Cirque du Soleil, une entreprise québécoise de divertissement qui offre une dizaine de spectacles en tournée dans le monde notamment à Las Vegas, serait à vendre depuis plusieurs mois. Le gouvernement du Québec et l’opposition s’inquiètent de voir ce fleuron de la culture québécoise et du spectacle vivant être rachetée par des intérêts étrangers.
Né au Québec dans les années 80 à l’initiative de deux artistes de rue, le Cirque du Soleilincarne depuis plusieurs décennies laréussite culturelle par excellence. Près de 1400 personnes travaillent à son siège social à Montréal et 4 000 sur les cinq continents où tournent ses spectacles. Des créateurs de tout le Québec participent régulièrement à ses spectacles de cirque aux quatre coins du monde.
L’information selon laquelle son propriétaireGuy Laliberté voulait vendre 90% de l’entreprise évaluée à 2 milliards de dollars en a surpris plus d’un. Y compris le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui a demandé à Guy Laliberté de veiller au moins à ce que le siège social du Cirque reste au Québec, rapporte notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.
Cependant le gouvernement se refuse à intervenir pour bloquer la vente. Pour le Parti Québécois dans l’opposition, il faut pourtant agir. Par exemple, en mobilisant des investisseurs d’ici pour s’assurer qu’au moins 10 à 15% du capital demeure québécois. Pas question, en effet, que cette entreprise unique, qui a révolutionné les arts du cirque et dont 10% appartiennent déjà à des intérêts de Dubaï, passe entre des mains étrangères.