Terrorisme, immigration… : les pays du G5 sahélien se mobilisent

Le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve, lors du sommet du G5 à Niamey, le 14 mai.

Le G5 du Sahel, créé l’an dernier, compte parmi ses membres le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’Intérieur, était présent au sommet de jeudi, à Niamey.

Les pays du Sahel ont affirmé jeudi 14 mai à Niamey leur volonté de faire bloc face à la menace terroriste et aux trafics de migrants. Il y a « nécessité de fédérer les efforts » pour « apporter une réponse durable » aux défis sécuritaires et migratoires, qui « dépassent largement la capacité des États », a affirmé Najim Elhadj Mohamed, le secrétaire permanent du G5 du Sahel. Cette instance, créée l’an dernier, compte parmi ses membres le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

« La mise en commun des efforts s’avère de nos jours indispensable », a acquiescé Cheickna Ceyti Diawara, le ministre malien de l’Aménagement du territoire durant le sommet qui s’est tenu jeudi à Niamey. « Il est heureux de constater que notre région a pris la pleine conscience de l’ampleur du fléau et qu’elle ait décidé d’agir « , a-t-il observé.

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Le Sahel, repère de groupes terroristes et route des migrants

Le G5 du Sahel a été fondé par ses cinq membres pour lutter ensemble contre la menace terroriste dans la région, où les groupes djihadistes Aqmi et Boko Haram sont notamment actifs et où le niveau de développement est parmi les plus bas au monde.

Le Sahel constitue également l’une des principales routes migratoires pour les migrants d’Afrique subsaharienne souhaitant se rendre en Europe. Agadez, la capitale du nord du Niger, est le dernier lieu de regroupement massif de clandestins avant la Libye.

La « coopération renforcée », la « priorité », selon le ministre de l’intérieur français

La création d’un système de communication informatisé et sécurisé permettant l’échange d’informations, « clé de l’efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée », a ainsi été actée jeudi a Niamey, s’est félicité Bernard Cazeneuve, venu pour l’ouverture de ce sommet régional. La « coopération renforcée » entre pays en première ligne doit être « une des priorités » du G5 du Sahel, a estimé le ministre français de l’Intérieur.

L’Union européenne mettait de son côté le cap jeudi sur l’établissement d’une opération navale pour lutter contre les trafiquants de migrants en Méditerranée dès la semaine prochaine, espérant arracher un feu vert de l’ONU dans la foulée. Quelque 1 800 personnes sont mortes dans des naufrages depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale des migrations. De nombreux autres périssent régulièrement dans la traversée du Sahel.

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