Turquie: une nouvelle attaque meurtrière vise la police
La Turquie est sous tension après une nouvelle attaque contre l’appareil d’Etat et au lendemain d’une prise d’otage dans un tribunal d’Istanbul qui s’est terminée dans le sang. Ce mercredi après-midi, une fusillade a éclaté devant le quartier général de la police d’Istanbul. Deux policiers ont été blessés. Côté assaillant, une personne a été tuée, et une autre blessée. Le groupuscule révolutionnaire DHKP-C est à l’origine de l’attaque.
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
C’est un commando de deux personnes qui a tenté vers 18h, heure locale, de forcer l’entrée du bâtiment de la direction de la Sûreté en tirant sur les policiers en faction avec un fusil mitrailleur de type kalachnikov. Dans la fusillade qui s’en est suivie, l’un des deux agresseurs, une femme, a été abattue. Elle portait une ceinture d’explosifs qu’elle n’a pas eue le temps de déclencher. Quant à l’autre assaillant, blessé, il a été arrêté peu après alors qu’il tentait de s’échapper. Un ou peut-être deux des policiers sur place ont également été blessés.
Dans la soirée, l’enquête avait progressé. Comme le mode opératoire de cette attaque le laisser penser, le groupuscule d’extrême gauche DHKP-C (Front-parti révolutionnaire de libération du peuple), habitué des attentats suicides, est responsable de cette action terroriste, . Dans un message, diffusé sur internet mardi au moment de la prise d’otage du palais de justice, le mouvement avait prévenu que si les deux preneurs d’otages étaient abattus par la police, ils feraient « exploser des commissariats ».
Mardi, après la sanglante prise d’otage du palais de justice, le président Erdogan avait promis de poursuivre sans relâche la lutte contre le terrorisme et depuis la police a procédé à plusieurs dizaines d’arrestations dans diverses villes du pays. Et devant cette recrudescence d’attentats, les forces de sécurité sont sur les dents.
RFI