24 juillet 2015 – Une étape majeure dans l’obtention d’un vaccin contre le paludisme a été franchie suite à l’avis scientifique favorable émis par l’Agence européenne des médicaments (EMA) concernant le Mosquirix, a salué vendredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon l’OMS, le Mosquirix, également connu sous son nom technique « RTS, S/AS01 », est le candidat-vaccin le plus avancé contre la forme la plus mortelle du paludisme chez l’homme, Plasmodium falciparum, qui a causé 627.000 morts dans le monde en 2013, principalement en Afrique chez des enfants de moins de 5 ans (82 % des décès).
Selon la presse, GlaxoSmithKline (GSK), l’entreprise pharmaceutique propriétaire du vaccin a utilisé une procédure permettant de faire évaluer par l’EMA la qualité, la sécurité et l’efficacité d’un médicament dont la commercialisation n’est pas prévue dans l’Union européenne.
L’OMS a précisé qu’il s’agit de la première fois qu’un vaccin contre le paludisme atteint un stade de développement suffisamment avancé au point d’être examiné par une autorité de régulation.
L’expertise de l’EMA servira de base à l’OMS pour évaluer le traitement du point de vue de la santé publique et décider de recommander ou non la vaccination au Mosquirix dans les pays où le paludisme est endémique.
Pour ce faire, deux commissions de l’agence ont prévu de se réunir en octobre avant d’annoncer leur décision en novembre 2015.
Le vaccin pourrait permettre d’éviter des millions de cas de paludisme, dont 90% des décès liés à la maladie ont lieu en Afrique subsaharienne.
Néanmoins l’OMS a expliqué que beaucoup de questions restent en suspens, y compris les conditions d’utilisation du vaccin sur le terrain dans les pays en développement, son coût et sa valeur de santé publique par rapport à d’autres mesures de contrôle du paludisme.
L’OMS a également insisté sur le fait que le financement du vaccin ne doit pas se faire au détriment des ressources allouées à d’autres mesures de prévention contre le paludisme, telles que l’apport de moustiquaires et de tests de diagnostic rapide.
Centre d’Actualités de l’ONU