SANAA - Signe d’un activisme croissant au Yémen au détriment d’Al-Qaïda, le groupe jihadiste État islamique (ÉI) a affirmé lundi avoir tué 29 agents de sécurité dans la province de Lahj (sud), la deuxième «wilaya» qu’elle revendique dans ce pays.
L’ÉI avait déjà annoncé opérer dans la capitale yéménite Sanaa en revendiquant vendredi des attaques suicide contre des mosquées, faisant 142 morts et 351 blessés, principalement parmi des fidèles chiites et des miliciens Houthis.
Il s’agissait des premières attaques d’envergure revendiquées par l’ÉI au Yémen qui était jusqu’ici la chasse gardée d’Al-Qaïda.
Dans un bref communiqué mis en ligne sur Twitter, l’ÉI écrit que «les lions de l’État» islamique dans «la wilaya de Lahj» ont «liquidé 29 apostats parmi les membres de la police politique, de la sécurité centrale, de la police des secours et de l’armée».
Vendredi, un responsable local des services de sécurité avait fait état d’affrontements dans la province de Lahj qui avaient fait au total 29 morts, dont 27 membres des forces de sécurité.
Dans son texte mis en ligne également sur des sites islamistes et accompagné de trois photos, l’ÉI a aussi revendiqué le meurtre de deux officiers de sécurité, Adel Al-Lawzi (renseignement) et Abdel Jabbar Mohamed Dawood (sûreté publique), qu’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) avait affirmé avoir tué respectivement le 6 et le 8 mars.
L’ÉI déja très actif en Irak, en Syrie et plus récemment en Libye, vient de revendiquer pour la première fois une attaque contre un musée à Tunis (20 touristes et un policier tués).
Il y a près de deux semaines, l’ÉI avait annoncé avoir accepté l’allégeance de Boko Haram qui multiplie les attentats sanglants dans les grandes villes du nord du Nigeria.