Yémen: trêve humanitaire de 5 jours
Yémen: trêve humanitaire de 5 jours
Une trêve humanitaire censée mettre fin à sept semaines de raids aériens et de combats meurtriers est entrée en vigueur mardi soir au Yémen, a annoncé la coalition anti-rebelles, tout en prévenant qu’elle répliquerait à toute violation du cessez-le-feu proposé par l’Arabie Saoudite. Des combats ont d’ailleurs été signalés depuis son entrée en vigueur dans plusieurs régions du pays. L’émissaire de l’ONU, chargé de relancer les négociations pour une solution politique au Yémen, est arrivé ce mardi à Sanaa.
L’émissaire des Nations unies, Ismaïl Ouled Cheikh Ahmed, a bien choisi son jour pour tenter de rétablir le dialogue entre les autorités yéménites et les rebelles houthis. Mardi soir les combats devaient, en théorie, s’arrêter. Une trêve de cinq jours qui, sur le plan humanitaire, permettra également de porter assistance aux populations.
L’ONU a déjà anticipé en préparant un très important pont aérien d’aide humanitaire à destination de Sanaa. Le Programme alimentaire mondial (PAM) se dit prêt à apporter des rations alimentaires pour plus de 750 000 personnes. Côté iranien, là aussi on s’organise. Un cargo chargé d’aide, escorté par des navires de guerre, est attendu dans le port yéménite d’Hodeïda, contrôlé par les Houthis.
Mais en attendant, les frappes se poursuivent, plus intenses que jamais. Sanaa, la capitale, a été la cible de bombardements ce mardi. Les avions de la coalition arabe ont lâché leurs bombes sur un dépôt d’armes faisant plusieurs dizaines de victimes.
L’Arabie Saoudite et ses alliés arabes mènent une opération militaire au Yémen depuis fin mars. Elle a été lancée à la demande du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dépassé par la montée en puissance des milices chiites houthis.
Si la trêve est respectée -mais des combats sont toujours signalés ce mercredi matin - et le dialogue national réamorcé sous l’égide des Nations unies, les autorités yéménites et les rebelles houthis pourraient de nouveau se retrouver autour d’une même table pour essayer de mettre fin à la crise qui secoue leur pays. Les Houthis réclament une meilleure représentation au sein du gouvernement yéménite.