Affaire Bygmalion : l’enquête se rapproche de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est désormais directement menacé par l’affaire Bygmalion. L’enquête sur le système de fausses factures imputées à l’UMP par la société Bygmalion lors de la campagne présidentielle de 2012 est en passe de prendre un nouveau chemin. Selon « Le Monde », les enquêteurs penchent vers l’infraction de « financement illégal de campagne électorale » et non plus seulement d’ »abus de confiance ».
Et comme l’explique le quotidien du soir, citant le code électoral, « c’est le candidat lui-même qui serait puni s’il est avéré » qu’il a « fait état, dans le compte de campagne ou dans ses annexes, d’éléments comptables sciemment minorés ».
Selon le procès-verbal de synthèse de la chef de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), Christine Dufau, et dont « Le Monde » a pu se procurer une copie,
Etant donné le nombre de meetings, l’enjeu financier qu’ils représentaient, il peut paraître très surprenant que personne ne se soit préoccupé de leur financement, et que les responsables du groupe Bygmalion n’aient pas pris contact avec ceux de l’UMP ».
Pour Christine Dufau, les fausses factures constituent un financement illégal « puisque, sciemment, les deux parties ont établi de fausses factures pour éviter de devoir comptabiliser dans le compte de campagne des factures de prestations liées à cette campagne ».
Depuis son retour en politique, Nicolas Sarkozy affirme à qui veut l’entendre qu’il n’a rien à voir avec l’affaire Bygmalion et qu’il ne s’est jamais soucié de la logistique de sa campagne. « J’ai appris le nom de longtemps après la campagne présidentielle », assurait-il dès le 21 septembre dernier sur le plateau de France 2.
L’ancien président a cependant été démenti par son ex-Premier ministre : « Je pense que tout le monde connaissait l’existence de cette entreprise », a déclaré François Fillon. Ce que Rachida Dati a également confirmé.
Jean-François Copé, député-maire UMP de Meaux et ancien président de l’UMP, a adopté la même ligne de défense que Nicolas Sarkozy lors de sa démission forcé du parti de droite, affirmant « dans les yeux », qu’il n’était au courant de rien.
Les juges vont devoir évaluer le degré de connaissance de Nicolas Sarkozy du « système » de fausses factures mis en place.
nouvelobs.com
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