Aboubacar Sylla: « Le pouvoir accepte de négocier lorsqu’il a le dos au mur ».

Ce mardi 10 janvier 2017 vers 11h précise, l’opposition républicaine était devant les hommes des medias à la Maison commune de la presse sise à Coleyah. Prenant la parole, le président de l’UFC et porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla est revenu tout d’abord sur les circonstances dans lesquelles le dialogue qui a abouti aux accords du 12 octobre dernier a été organisé. Il a rappelé que ce dialogue a été possible suite aux engagements pris par le président de la République lors de sa rencontre avec le chef de file de l’opposition.
<< Nous sommes partis au dialogue avec la condition que le président de la République s'implique lui-même >>. A-t-il précisé.
Poursuivant, Aboubacar Sylla a rappelé que la CENI a déjà des difficultés à organiser des élections dans les 38 circonscriptions électorales du pays, c’est pourquoi l’opposition avait accepté lors du dialogue à ce que les chefs de quartiers et districts soient désignés au prorata des résultats des élections communales, car selon lui, en organisant des élections dans ces quartiers et districts, la CENI aura 4106 circonscriptions électorales à gérer alors le pays ne compte que 300 magistrats. Pour lui, cet accord ne constitue nulle part une violation de la loi dans la mesure où la constitution n’a pas statué sur les quartiers ou districts.
<< On ne peut pas parler de violation de la constitution sur un sujet dont elle n'a pas traité >>. A renchéri le porte-parole de l’opposition.
Cependant, Aboubacar Sylla n’a pas manqué de dénoncer les manœuvres de la mouvance visant à retarder l’application des accords.
<< Il y a une volonté dans le camp de la mouvance présidentielle pour retarder l'application des accords >>. A-t-il rappelé. Abordant la question des manifestations, le porte-parole de l’opposition rappelle. << Le pouvoir actuel accepte de négocier lorsqu'il a le dos au mur, toutes les avancées obtenues depuis 2011, ont été obtenues suite aux rapports de force >>. A conclu l’ancien ministre de la communication.
Par ailleurs, le chef de file de l’opposition est revenu quant à lui sur le dossier du 28 septembre 2009. Cellou Dalein Diallo a tout d’abord dénoncé le retard enregistré dans l’examen de ce dossier, avant de se réjouir de l’arrestation de Toumba à Dakar.
<< L'arrestation de Toumba peut contribuer à la manifestation de la vérité dans cette affaire >>. A renchéri le leader de l’UFDG. Il est a noté qu’au cours de cette conférence de presse, l’opposition n’a pas annoncé officiellement une suspension de ses manifestations prévues, mais tout porte à croire que cette question n’est plus à l’ordre du jour depuis que la mouvance a annoncé le retrait de ses propositions qui ont bloqué l’adoption du nouveau code électoral au parlement.

Mamadou Moussa Diallo depuis la maison de la presse pour Journal de Guinée