Aboubacar sylla voudrait-il devenir premier ministre d’Alpha condé ?: Les graves révélations de Makanera kaké sur le président de l’UFC.
Depuis la création de l’alliance pour l’alternance démocratique (FAD), rien ne va plus désormais entre Aboubacar Sylla président de l’UFC et Alhousseiny Makanera Kaké. Une divergence d’opinions qui s’est transformée finalement en une véritable bataille médiatique, entre deux anciens ministres de la République ayant occupé les mêmes fonctions. Ainsi, après les sorties médiatiques du leader de l’UFC contre Alhousseiny Makanera Kaké, l’accusant ouvertement de jouer aux manœuvres pour être porte-parole de l’opposition Républicaine, ce dernier n’a pas tardé d’y réagir.
En effet, l’ancien allié du RPG, devenu finalement un opposant farouche au régime d’Alpha Condé n’a fait aucun cadeau à l’honorable Aboubacar Sylla qu’il a qualifié d’opposant sans conviction. Il l’a fait savoir ce mercredi 18 Juillet 2017 au cours d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction.
« J’ai écouté Aboubacar Sylla, mais ce qui est ridicule c’est sa fanfaronnade. Il est moins que rien, mais il veut prouver aux gens qu’il est important. Mais le problème dans tout ça, c’est la moralité et l’honnêteté, car c’est un monsieur qui me disait tout le temps, Makanera tu as du talent, donc tu vas me remplacer comme porte-parole de l’opposition Républicaine. Il a dit partout qu’il ne veut plus continuer à être porte-parole de l’opposition, alors il a fallu qu’il soit porte-parole pour exister aujourd’hui », a répliqué Alhousseiny Makanera Kaké.
Avant de poursuivre avec des révélations qui risquent de troubler le principal concerné.
« Moi je le dis aujourd’hui et je le répète, Aboubacar Sylla ne sera plus mon porte-parole. Il est lésé, ce qu’il dit est lésé et sa moralité est douteuse. D’ailleurs tout porte à croire qu’il n’a même pas fini de payer le véhicule dans lequel il roule actuellement. Mais comme c’est un début vous aurez tout cela après, car on ne fait que commencer. Ensuite, tout le monde l’a entendu dire que le jour où il ne sera pas d’accord avec la ligne politique de l’UFDG il démissionne. Mais c’est irresponsable et malhonnête de l’affirmer et de ne pas le faire. Aujourd’hui il est à l’opposition avec l’UFDG, donc s’il ne démissionne pas je saurais que c’est un menteur doublé d’un ingrat et un hypocrite », a-t-il ajouté.
Plus loin encore, il porte des graves accusations sur les intentions politiques d’Aboubacar Sylla.
« La différence entre Aboubacar Sylla et moi, ce que moi quand je dis quelque chose, je m’engage et je l’assume. Mais eux c’est des hypocrites, il a demandé même le poste de premier ministre, alors qu’il avait dit devant tout le monde qu’il veut un débouchage collectif et non individuel. Je lui ai entendu dire aussi que nous nous somme des opposants de la 25e heure, mais je vais lui dire qu’à l’opposition il y a ceux qui sont venus par conviction et ceux qui ont été obligés d’être opposants. Donc au départ il n’était pas opposant d’Alpha Condé, c’est parce qu’il n’a pas eu le poste qu’il est devenu opposant. La première fois que je l’ai rencontré j’étais avec Jo Sidibé le conseiller d’Alpha Condé, et j’ai encore en mémoire ce qu’il nous avait dit à l’époque, parce qu’il s’attendait à être nommé, car Alpha nommé les gens goute à goute. Donc c’est après ça qu’il s’est retrouvé à l’opposition, pour vous dire que c’est sans conviction. Alors aujourd’hui tout le combat d’Aboubacar Sylla c’est pour être premier ministre, mais si Alpha le nomme ça sera une façon de lui offrir un cadeau sans contrepartie, car même dans son quartier il ne représente rien », a-t-il révélé dans un langage ferme.
Par ailleurs, Makanera rappelle qu’il est prêt à être porte-parole de l’opposition, si toutefois la sollicitation lui est adressée.
« Si on demande mon intervention, je suis prêt à être porte-parole pour faire bouger les lignes à l’opposition Républicaine. Pour assurer une alternative face à ce pouvoir rétrograde et dégradant à l’homme Guinéen », a conclu l’ancien ministre de la communication.
Entretien réalisé par Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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