Depuis 2009 à nos jours, cela fait huit ans jour pour que les victimes du massacre du 28 septembre attendent encore le jugement.
Leur espoir, c’est de voir tous les bourreaux qui sont impliqués dans ce dossier sanctionnés à la hauteur de leur forfaiture mais surtout les hommes en tenue qui ont ouvert le feu ce jour sur plus de 50 mille manifestants.
En 2015, la CPI avait menacée de s’occuper de cette tragédie au cas où les autorités guinéennes ne se réveillaient pas pour mettre hors d’état de nuire tous les complices et commanditaires de cette affaire.
Cet appel semblait tomber dans de bonnes oreilles puisque le dossier connait désormais une accélération sans précédente.
Après plusieurs inculpations dans les rangs des militaires et civils qui jusque là n’avaient pas donner de l’ampleur à cette histoire, la fin de cavale de l’ex aide de camp de Moussa Dadis Camara relance encore le débat sur ce dossier mais cette fois avec beaucoup plus d’indiscrétions.
Le massacre du 28 sept semble être maintenant les dangers de tous les dangers.
La présence d’Aboubacar Sidiki Diakité fait trembler Conakry. C’est le sauve qui peut.
Les anciens dignitaires du conseil national de la démocratie et le développement ne se font plus confiance.
Le passage du prisonnier le plus célèbre devant les juges cette semaine poussent certains à briser le silence.
Toumba Diakité a provoqué la panique, le délire et empêche même des hauts cadres de dormir.
Il promet de faire le grand déballage avant le jugement.
En attendant, ceux qui certainement se reprochent de quelque chose veulent commencer à noyer le poisson avant que la bombe n’explose.
D’abord le général sékouba Konaté vient d’ouvrir le bal avec à la clé des accusations contre Dadis, isto Keira, Baidy, Bah oury, Boubacar Barry pour ne citer que ceux-ci.
D’ailleurs le numéro 3 du CNDD avait menacé de déposer la liste de tous ceux qui ont planifié le 28 septembre à la CPI.
Comme la réponse du berger à la bergère, les réactions des accusés n’ont pas tardé. Baidy Aribot dit ne plus reconnaitre son partenaire d’infortune.
Pour lui le général commence à perdre ses facultés mentales tout en invitant le gouvernement à mettre main sur l’ancien ministre de la défense afin d’éviter le pire.
De son côté, l’ex-vice président exclu de l’UFDG formule aussi les mêmes vœux. Quand à Dadis, c’est la métamorphose totale.
Ses propos démontrent que son destin est plus que jamais scellé à Sékhoutouréya.
Il fait le griot et fait d’Alpha Condé son sauveur dans cette affaire. En tous les cas, le ministre de la justice à annoncer récemment à Genève que le procès se tiendra en fin 2017. Attendons de voir la suite.
N’bany Sidibé pour Journal Guinée