Affaire de 3ème mandat en Guinée : Un ancien ministre s’attaque violemment à Alpha Condé !
Le débat sur l’affaire de troisième mandat pour le président Alpha Condé suscite toujours des réactions. La question provoque des vagues d’indignations au sein de l’opinion publique. Même si la présidence à Vie pour le locataire de Sékhoutouréya est partagée par certains cadres du Rpg, au sein de la société civile, des voix ne désarment pas pour dénoncer ce qu’elles appellent un éventuel coup d’Etat constitutionnel.
En témoigne cette sortie médiatique de professeur Salifou Sylla ancien ministre de la justice ce lundi sur une radio de la place.
Tout d’abord, l’ancien facilitateur du dialogue politique de 2013 est longuement revenu sur la crise qui secoue le pays.
Il accuse le pouvoir et opposition d’être à la base de tout ce qu’on est entrain d’assister dans ce pays.
« L’opposition a commis une erreur en suivant le pouvoir dans le refus de respecter la loi. Pourquoi vous allez vous réunir papoter pour venir affirmer quelque chose qui est déjà consacré par la loi ? tout ces dialogues et autres là sont des manœuvres dilatoires pour ne pas respecter la loi, pour ne pas respecter les échéances électorales comme le recommande la démocratie c’est ça la vérité. Moi j’ai participé à ces négociations en 2013, quand ils ont signé l’accord du 20 août 2015 concernant les élections j’ai dis aux gens de l’opposition vous vous êtes tirés une balle dans le pied vous allez regretter. Pourquoi à chaque fois qu’il doit y avoir des élections qu’il y ait des négociations ? le problème fondamental est qu’il y’a des lois dans ce pays qui disent que les élections doivent être organisées à telle ou telle date, de telle ou telle manière, on ne doit pas négocier sur quelque chose qui est déjà réglée par les textes de loi » à rappeler professeur Salifou Sylla.
Plus loin il n’a pas manqué de donner son point de vue par rapport à un éventuel troisième mandat pour Alpha Condé.
«Ce que je constate aujourd’hui, nous assistons à une certaine régression de la démocratie non seulement en guinée mais aussi dans beaucoup de pays africains. Aucun président africain ne veut respecter la loi c’est pour cela ça patine dans tous ces pays là. Il y’a un problème fondamental qui se pose dans ce pays cette histoire de mandat, parce qu’il faut qu’on en parle. Les gens sont là à dire que le président ne s’est pas prononcé là dessus, mais tous les mouvements de soutien et des déclarations que vous entendez là préparent quelque chose. Il faut que les gens aient le courage de le dire. Ceux qu’ils font ils le font parce qu’ils sont autorisés ils veulent balayer la route. Pourtant la constitution est très claire là dessus » a conclu l’ancien ministre de la justice.
Amadou Diouldé Diallo pour journal Guinée
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