C’est un nouveau pas que vient de franchir l’opposition Républicaine. Le président de la République a finalement promulgué la loi sur le code électoral. Au lendemain de cette action, les réactions au sein de la classe politique vont bon train. A l’union des forces démocratiques de Guinée, la position est très mitigée.
Même si la principale formation politique de l’opposition se frotte les mains mais elle reste encore sur sa faim. A en croire l’un de ses députés, le locataire de Sékhoutouréya à plutôt céder à cause de la pression.
Pour Ben Youssouf Keita, l’opposition Républicaine ne sera satisfaite que lorsque les élections locales seront programmées par la CENI et la prise en compte de certaines revendications sociales. D’ailleurs elle précise que les séries de manifestations auront lieu à la date indiquée.
« C’est une très bonne chose parce que mieux vaut tard que jamais mais seulement c’est insuffisant. Il ne fallait pas attendre que la tension soit aussi élevée pour venir en sapeur pompier. Moi je pense que le président de la République devait depuis longtemps prendre la mesure de ce qui se passe sur le plan social dans le pays pour ne pas parler du plan politique pour prendre des décisions froides pas des décisions à chaud. Si sa continue c’est une bonne chose. Je me dis que l’acte posé hier par le président est un bon signal. Il faut aller plus loin et plus vite parce que le temps presse. Nous n’allons pas renoncer à nos manifestations parce que nous ne manifestons pas que pour le code électoral que nous avons projeté ces manifestations. Nous avons des points de revendications comme l’élaboration du calendrier électoral, l’indemminisation de victimes de pillage, la lutte contre l’insécurité et l’accès équitable aux médias publics. C’est pour tout cela que nous sortons pour manifester. Toute la couche sociale vous avez vu récemment Elie Kamano, Takana Zion, vous avez vu le GOHA qui veut descendre dans la rue, les politiques que nous sommes se préparent à descendre dans la rue le 2 Août prochain. C’est pour donner un signal fort que trop c’est trop. La Guinée a besoin de sortir de la misère. » a-t-il déclaré.
Par Ailleurs, le député de l’UFDG s’est attaqué aux promoteurs du troisième mandat pour Alpha Condé. Pour lui le président doit faire attendre attention en évitant la colère de population.
« L’UFDG est perçue aujourd’hui comme l’alternance au régime actuel. C’est pour cette raison que nous ne voulons pas décevoir le peuple. Ceux qui sont entrain de faire la promotion du troisième mandat sont entrain d’aller contre la constitution. C’est cette constitution qui a permis au président actuel d’être élu. Il a été élu pour un premier mandat de cinq ans et puis réélu pour un deuxième mandat 2015 à 2020. A partir de cette année Alpha Condé ne peut plus briguer un autre mandat. Rien est à exclure, nous avons dit à tous les vendeurs d’illusions, à tous les business man de la crise, à tout ceux qui sont responsables de gabegie, de clientélisme que le peuple de Guinée n’acceptera pas un troisième mandant. Nous pensons que le signal fort est lancé déjà à nos dirigeants et à ceux qui les entoure. Le scénario congolais ne sera pas accepté en Guinée » a conclu Ben Youssouf Keita.
N’bany Sidibé pour Journal Guinée
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