À quand la fin du débat au tour de cette affaire de privilèges pour les députés ? Pour l’instant chacun y va de son commentaire. Mais le moins que l’on puisse dire, ce débat est loin d’être clos, d’autant plus qu’il se transforme maintenant en une véritable bataille médiatique entre les hommes politiques.
C’est ainsi, au cours d’une sortie médiatique qu’il a effectué ce mercredi 28 Juin 2017, l’ancien ministre de la communication s’est largement prononcé sur le sujet.
Alhousseiny Makanera Kaké, déjà connu pour ses interventions dures contre le régime Condé, a tout d’abord reconnu l’inefficacité de ce parlement. Avant d’accuser directement le président Condé d’être le responsable de toute cette situation.
« Je suis d’accord que cette législature actuelle est la plus mauvaise. Mais le premier responsable de tout cela, c’est le président de la République, car il est le garant du bon fonctionnement des institutions Républicaines. Ensuite, de l’autre côté si ça ne va pas dans cette assemblée, c’est le RPG qui est responsable, car c’est le parti qui a la majorité là-bas. Donc il ne faut pas mettre tout le monde dos à dos dans cette situation », a expliqué l’ancien allié du RPG.
Plus loin, il rappelle qu’il est tout à fait normal que les députés soient dans des bonnes conditions, pourvu qu’ils fassent bien leur travail.
« Si les députés faisaient bien leur travail, je ne vois pas de mauvais à ce qu’on leur donne 3000 Euros à la fin du mois. Mais si ça continue comme ça, je crois que même 100 Euros c’est trop pour eux, car ils ne contrôlent pas l’action gouvernementale », a-t-il renchéri.
Avant de poursuivre sur le budget de fonctionnement de l’assemblée.
« Mais je vais vous dire, même si les députés votent aujourd’hui ce budget de fonctionnement du parlement, ils ne peuvent pas l’avoir en main si toutefois ils ne font pas ce que le président de la République veut. Parce que y a un comité de trésorerie piloté par Alpha Condé, et qui gère tous les budgets aujourd’hui en Guinée », a conclu l’ancien ministre de la communication.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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