En Afrique du Sud, Julius Malema est tiré d’affaire pour le moment. Le leader du parti de gauche radicale EFF devait être jugé pour corruption, blanchiment d’argent, fraude et racket dans une affaire datant de 2009. Sauf que son procès a été de nombreuses fois repoussé depuis 2012. Une fois de plus, mardi 4 août, les audiences n’ont pas pu débuter, en l’absence d’un des co-accusés, malade à l’hôpital. Un énième délai n’était pas acceptable selon le juge, qui a décidé de lever les poursuites qui pèsent sur Julius Malema.
Il a quitté le tribunal triomphant. Julius Malema savoure sa victoire, lui qui a toujours clamé que ce procès visait à le discréditer et à le faire taire. En abandonnant les poursuites contre lui, le parquet renforce cette impression.
D’autant que le leader du parti EFF avait demandé à être jugé séparément de ses deux co-accusés pour accélérer la procédure. Une « solution pratique » selon Julius Malema, « mais que la cour n’a pas suivi ». Raison de plus pour accuser l’Etat de n’avoir « aucune preuve contre lui » et d’avoir monté ces accusations de toutes pièces.
Le parquet a réagi en expliquant qu’il ne s’agit pas d’un acquittement et que le dossier pourra être rouvert à une date ultérieure. Mais l’affaire représente bien un revers pour le pouvoir, et une victoire pour Julius Malema qui se pose en victime des attaques du gouvernement et de l’ANC.
Des comptes à Jacob Zuma
Maintenant que les charges contre lui ont été levées, Julius Malema a les mains libres pour dénoncer la corruption qui ronge l’ANC selon lui. Du moins temporairement
RFI