Alpha Condé: La raison principal qui empêche que justice soit rendu sur le massacre au stade du 28 Septembre 2009
C’était il y a six ans. Le 28 septembre 2009, à Conakry, un meeting de l’opposition a tourner au drame.
Des militaires ont surgi puis ouvert le feu à l’arme automatique sur des milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés contre la candidature a l’élection présidentiel de la junte militaire du Capitain Moussa Dadis Camara. Selon l’ONU, au moins 156 personnes ont été tuées et 109 femmes ont été violées, dont certaines ont été emmenées de force dans des camps militaires puis réduites en esclavage sexuel pendant des jours.
Dans son rapport publié en décembre 2009, la Commission d’enquête des Nations unies dénonce un « crime contre l’humanité ». Six ans après les faits, et Cinq ans après le début de l’instruction menée par la justice guinéenne, plusieurs figures importantes de la junte sont inculpées, mais la procédure s’éternise et beaucoup de questions demeurent sur le procès à venir.
Parmi les inculpés, trois sont encore aux affaires, même s’ils se font discrets : Claude Pivi, chef de la sécurité présidentielle, Moussa Tiégboro Camara, en charge de la lutte contre le grand banditisme, et Mathurin Bangoura, nommé en mars dernier gouverneur de Conakry.
Sans oublier d’autres inculpés parmi d’anciens hauts responsables, Mamadouba Toto Camara, ex-haut gradé de la junte et vice-président du CNDD, et Abulaye Sherif Diaby, ex-ministre de la Santé, que des témoins disent avoir vu en train de frapper des blessés dans les hôpitaux de Conakry dans la nuit suivant le massacre.
De même, les juges ont eu le plus grand mal à entendre les principaux responsables de la junte. Ils ont dû, par exemple, envoyer plusieurs convocations au colonel Claude Pivi, avant que celui-ci réponde à leurs questions.
Résultat : les premières inculpations de haut rang ne sont tombées que plus de deux ans après le début de l’instruction.
En 2014 dans un communiqué, Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein, commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, dénonçait ces lenteurs et demandait aux autorités « des mesures immédiates et concrètes ». « Tous les suspects qui sont membres de l’administration doivent être suspendus en attendant l’achèvement de la procédure judiciaire. Et un message clair doit être envoyé au plus haut niveau selon lequel la coopération avec l’enquête est obligatoire », écrivait-il alors.
Pourquoi les suspects qui sont actuellement membre de l’administration du Président Alpha CONDE n’ont pas été suspendus? Nous citons entre autres Claude Pivi, chef de la sécurité présidentielle, Moussa Tiégboro Camara, en charge de la lutte contre le grand banditisme, et Mathurin Bangoura, le gouverneur de Conakry ne sont ils pas couvert par le Président Alpha Condé?
la principal raison qui retarde ce dossier de crime contre l’humanité est le régime au pouvoir. si non nous nous demandons pourquoi des criminels sont toujours en service dans l’administration.
Car d’après plusieurs témoins ainsi que le rapport de Human Rights Watch indique clairement dans sa conclusion que la majorité des meurtres, des agressions sexuelles et des autres abus ont été commis par des membres de la Garde présidentielle placés sous le commandement du lieutenant Abubakar « Toumba » Diakité, alors aide de camp du président putschiste Moussa Dadis Camara. Parmi les autres responsables de graves abus se trouvaient des gendarmes d’élite placés sous le commandement du capitaine Moussa Tiégboro Camara, le ministre d’État chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, ainsi que des officiers de police et des hommes habillés en civil armés de machettes et de couteaux.
Combien de temps allons-nous devoir encore attendre avant que justice ne soit rendue vue que l’administration du Président Alpha Condé maintient toujours ces criminels dans sont régime.
Thierno Amadou Bella Diallo
Redacteur en Chef
Journal Guinee