Amadou Damaro Camara sur les manifestations de l’opposition : « Nous avons une culture de violence en Guinée… »
À quelques jours de la fin du Ramadan, les esprits se focalisent maintenant sur la reprise éventuelle des manifestations politiques, comme annoncée déjà par l’opposition. Toute chose qui pourrait enflammer encore d’avantage l’atmosphère crisogene qui secoue la Guinée depuis plus de cinq ans maintenant.
Mais cependant, du côté de la mouvance présidentielle, une telle idée est loin d’être partagée. Car l’on estime tout simplement que les arguments avancés par l’opposition dans ce sens, ne sont pas du tout suffisants pour justifier une reprise des manifestations politiques.
C’est du moins ce qu’a laissé entendre, l’honorable Amadou Damaro Camara au cours d’une sortie médiatique qu’il a effectuée cette semaine.
« Les arguments avancés par l’opposition dans les assemblées générales ne doivent pas justifier des manifestations politiques aujourd’hui en Guinée. Mais comme je l’ai toujours dit, nous avons une culture de violence en Guinée, car nous savons que la marche est légale, mais la casse est illégale. Donc si les gens cassent pendant la marche l’opposition dit que c’est des badeaux , et si on les arrête elle dit que ce sont ses militants qui ont été arrêtés », a laissé entendre, l’honorable Damaro.
Avant de poursuivre pour rappeler que les points de l’accord politique sont en train d’être appliqués, contrairement à ce que l’opposition fait croire.
« Aujourd’hui si nous prenons les points des accords politiques, on trouvera qu’ils sont en train d’être appliqués. Conformément à ces accords, tous les prisonniers politiques ont été libérés à ma connaissance. Le code électoral aussi a été adopté au parlement. Maintenant pour le chronogramme, la CENI ne pouvait pas en définir sans loi électorale, car la cour constitutionnelle n’avait pas encore rendu son arrêt sur le code électoral », a-t-il renchéri.
Plus loin, il précise que la question d’indemnisation des victimes est en train d’être examinée aussi par le comité de veille.
« Le problème d’indemnisation est en cours d’examen au niveau du comité de veille. Mais moi j’avais déjà dit à l’opposition de faire en sorte que sur ce point, les textes soient liés aux contextes, au risque de créer des frustrés en indemnisant seulement les victimes de 2013. C’est pourquoi j’avais dit de prendre les victimes de 2011 à 2016 », a conclu l’honorable Damaro.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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