Attentats de Boston: la culpabilité de Djokhar Tsamaev en délibéré
La première phase du procès de l’auteur survivant des attentats de Boston du 19 avril 2013 est terminée. Le jury va se réunir à partir de ce mardi 7 avril pour décider, ou non, de la culpabilité de Djokhar Tsarnaev. Avec son frère Tamerlan, tué par les forces de l’ordre, il avait posé les deux bombes qui ont tué trois personnes et blessé 264 autres lors du marathon de Boston.
avec notre correspondante à Washington,Anne-Marie Capomaccio
Djokhar Tsarnaev fait face à 30 chefs d’inculpation, dont 17 sont passibles de la peine de mort. Le jeune homme de 21 ans avait déposé deux bombes sur la ligne d’arrivée du marathon de Boston, le 19 avril 2013. Trois personnes ont été tuées et 264 autres grièvement blessées dans cet acte terroriste, le premier sur le sol américain depuis le 11 septembre. Tamerlan, le frère de Djokhar Tsarnaev avait été tué dans la chasse à l’homme qui a suivi l’attentat.
Une culpabilité qui ne fait pas de doute
Dans ce procès qui s’est ouvert le 5 janvier dernier, les preuves contre Djokhar Tsamaev sont si accablantes - notamment des vidéos montrant le jeune homme déposer une bombe - que le verdict de culpabilité ne fait aucun doute. Judy Clarke, l’avocate de la défense, n’a d’ailleurs pas contesté les faits reprochés à son client. C’est la phase suivante qui sera décisive, lorsque le jury, une fois ce verdict énoncé et les secondes plaidoiries entendues, devra se retirer pour décider, cette fois, si Djokhar Tsarnaev va passer sa vie en prison ou s’il sera condamné à mort.
Judy Clarke, connue aux Etats-Unis pour être la meilleure avocate anti-peine capitale, va tenter de convaincre le tribunal que le jeune homme, aujourd’hui âgé de 21 ans, était sous la coupe de son frère ainé. Mais, même si le Massachusetts est un Etat dont la population est défavorable à la peine de mort, et même s’il faut unanimité pour prononcer une telle condamnation, la tâche de la juriste sera difficile. Djokhar Tsarnaev, impassible, n’a pas montré la moindre émotion depuis le début du procès et ne s’est pas excusé. On ne sait d’ailleurs pas si Judy Clarke prendra le risque de le faire témoigner.
RFI