Très silencieux ces derniers temps, le vice-président exclu de l’UFDG fait encore parler de lui. Ainsi, à quelques jours du verdict final de la cour d’appel sur le procès en appel qui l’oppose à sa famille politique, Bah Oury s’est prononcé cette semaine pour rappeler que son combat pour le renouveau de l’UFDG continue. C’est au cours d’une sortie médiatique qu’il l’a fait savoir, tout en mettant aussi l’accent sur les difficultés économiques que les Guinéens traversent aujourd’hui à Conakry comme à l’intérieur.

DU MOUVEMENT UFDG POUR LE RENOUVEAU !

Considéré aujourd’hui comme l’objectif principal de son combat politique, Bah Oury prévient qu’il ne baissera pas les bras face à ses détracteurs.

« Le mouvement UFDG pour le renouveau est sur le terrain, et nous sommes en train de travailler sur beaucoup de thématiques, dont la gestion des ressources dans les zones minières, comme le cas de Boké. Maintenant pour le cas de l’UFDG, vous avez vu la justice m’a donné raison, mais ils ont interjeté appel, donc on attend la décision de la cour d’appel. Mais si la cour d’appel confirme l’arrêt de la justice sur ce procès, à partir de maintenant la décision devient exécutoire. Donc ils doivent en ce moment trouver d’autres choses au sein du parti », a-t-il prévenu.

DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS !

Sur ce point crucial, Bah Oury soutient que la gouvernance d’Alpha Condé n’est pas la seule responsable de cette situation. Car selon lui, cela a commencé depuis le temps du régime Conté.

« Les gens ont tendance à tout résumer sur Alpha, bien sûr il est en situation de responsabilité. Mais depuis le début de la décennie 2000, la gestion de la situation macro-économique du pays s’est toujours dégradée. Du temps de Lansana Kouyaté, du CNDD jusqu’au temps d’Alpha Condé. Maintenant il faut poser la question pour quoi ça nous arrive, est-ce que n’y a pas un système qui est à l’origine de ça ? », s’est-il interroger.

DE LA SITUATION À BOKÉ !

Très remonté par ce qui arrive à cette zone minière, Bah Oury lance un appel aux jeunes de Boké.

« Si je prends l’exemple de Boké, une région que je connais bien. Cette préfecture a bien les moyens nécessaires, mais y a eu une mauvaise gouvernance depuis le temps de Lansana Conté. Donc il faut aujourd’hui que les jeunes de Boké s’organisent pour prendre leur destin en main, ils peuvent être maire à Boké, à Kamsar et à Sangaredji. Je ne leur demande pas de soutenir quelqu’un, ils peuvent former des listes indépendantes partout. Il faut qu’ils cessent de rêver pour se prendre eux-mêmes en charge dans leurs collectivités » a exhorté l’ancien ministre Guinéen de la réconciliation nationale.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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