Alors que la date du 14 octobre ‘approche inexorablement, les positions se radicalisent davantage. Malgré les velléités de troubles et leurs corollaires de violences souvent meurtrières, le pouvoir ne semble pas bouger d’un iota. Les membres du FNDC notamment l’opposition comptent passer à la vitesse supérieure. L’idée d’un retrait des députés de l’opposition au sein du parlement voire ses commissaires à la CENI n’est pas écartées.
Une situation explosive aux issues incertaines.
Si pour certains, la politique de la chaise vide ne paye pas. D’autres au contraire pensent qu’à l’état actuel des choses, une telle démarche pourrait être payante.
Puisqu’au-delà du symbole, c’est un signal fort envoyé au camp d’en face sur la volonté des opposants à aller jusqu’au bout de leur combat.
A quoi pourrait ressembler ces deux institutions, sans coloration politique ?
En attendant de voir claire dans cette affaire. Il faut relever le fait que la Guinée, je veux dire les Guinéens en ont marre de ces soubresauts politiques avec leurs cortèges de malheur.
Depuis quelques années, à l’approche des échéances électorales, on a comme l’impression que le ciel va tomber sur nous.
C’est une phase de psychose voire même apocalyptique.
Tout ça par la faute d’une classe politique médiocre à la recherche du gain personnel.
Les mêmes visages, les mêmes têtes qui défilent devant nous depuis des décennies. Ils sont dans l’appareil dirigeant actuel et dans l’opposition. Ils sont spécialistes en tout.
Ceux qui sont dans l’industrie du décret font croire au chef, que c’est l’homme de la situation, donc, la panacée.
Ils lui font croire que Personne ne peut lui tenir tête.
Il suffit de contrôler et gérer le dispositif de répression. Et tout est joué.
A l’opposition aussi, ils y a des convaincus, ils ne sont pas nombreux, surtout des opportunistes. Dans un pays où la politique du ventre est en vogue, il y a peu de chance pour l’ancrage démocratique.
Il faut pourtant des gens convaincus, dignes, avec une probité morale. Savoir dire oui ou non quand il le faut.
En 61 ans d’indépendance, le pays végète encore dans la misère. Pas de route, pas d’infrastructures scolaires dignes de nom, nos malades meurent dans nos hôpitaux, par faute de médicament, les jeunes n’ont pas d’emploi.
Alors que les autres pays avancent ici en Guinée, nous nous bouffons le nez pour des futilités. Rien que la gestion des crises cycliques. Comme si c’était un projet de société.
Alors pour une fois, acceptons que l’humanité parle de notre démocratie en bien.
Et aujourd’hui, seul l’opposant historique devenu président pourrait prendre une décision historique. En tout cas, c’est une opportunité qui est à portée de main.
Par Ibrahim Kalil Diallo
Journaliste
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