Burundi: la médiation doit se pencher sur les sujets qui fâchent
Suite des négociations autour de la médiation ougandaise au Burundi à quatre jours seulement maintenant, de la présidentielle contestée. Jeudi, le ministre ougandais de la Défense a pu réunir toutes les parties. Une liste des sujets à aborder a été dressée. Ce vendredi, la réunion plénière a commencé avec du retard en raison de tractations en coulisse.
Ce vendredi, les pourparlers à l’hôtel Royal Palace de Bujumbura ont commencé avec près de trois heures de retard. Un temps que la médiation a mis à profit pour éviter un crash qui se profilait à l’horizon puisque jeudi soir, le gouvernement du Burundi a fait une déclarationdans laquelle il a réaffirmé sa volonté d’organiser coûte que coûte la présidentielle mardi prochain. Du coup, l’opposition burundaise a vu rouge. Elle accuse le pouvoir de faire fi du processus de négociation en cours. Elle estime que dans ces conditions ces discussions n’ont plus de raison d’être.
Donc depuis ce matin, l’équipe de la médiation, autour du ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga qui a repris le relais de son président Yoweri Museveni, a mené des tractations pour tenter d’éviter cet échec des négociations qui n’en sont d’ailleurs qu’aux préliminaires. Désormais, toutes les parties discutent du premier point à l’ordre du jour, c’est-à-dire du choix des représentants de toutes les tendances présentes dans la salle. Des discussions qui n’ont pas encore abouti.
Le fond du problème viendra probablement après la pause déjeuner. C’est à ce moment-là que la question qui fâche, de la tenue ou non de la présidentielle au 21 juillet comme prévu, va se poser et va être déterminante pour la suite du processus en cours.
RFI