Cellou Dalein Diallo avertit : « En 2020 il faut que… »
Ce samedi 11 Novembre 2017, l’union des forces démocratiques de Guinée UFDG, a tenu sa traditionnelle assemblée générale à son siège, sous la présidence du leader du parti. Ainsi, prenant la parole devant des centaines de ses militants et sympathisants, Cellou Dalein Diallo a commencé d’abord par rendre un hommage à la presse privée Guinéenne. Pour lui, Alpha Condé cherche à faire taire la presse pour tout simplement pour préparer son troisième mandat.
« Je vais commencer par rendre un hommage à la presse, qui est fortement représentée ici comme d’habitude. Je voudrai renouveler la solidarité déjà exprimée du parti à l’endroit de la presse, qui subit actuellement beaucoup de violences. Je voudrai ici les assurer que l’UFDG sera toujours à leur côté, on n’a déjà fait deux déclarations pour exprimer notre solidarité avec cette presse, et nous avons même organisé une conférence pour dénoncer les décisions illégales, contraires à la liberté et à l’Etat de droit que le gouvernement continue de prendre. Et ce, pour décourager les journalistes et pour préparer le coup d’Etat constitutionnel auquel il pense, par rapport au troisième mandat. Mais je sais que nous ne reculerons pas, et vous et nous, ainsi tous ceux qui sont épris de paix et de justice vont se lever pour exiger le respect de nos textes de lois », a t-il rappelé d’entrée de jeu.
DE SES DIX ANS À LA TÊTE DE L’UFDG !
Très satisfait du choix que le feu Bah Mamadou a porté sur sa personne pour diriger ce parti, Cellou Dalein Diallo remercie le comité national des jeunes de l’UFDG pour avoir organisé une fête pour son dixième anniversaire à l’UFDG.
3Je voudrai rendre hommage au comité national des jeunes, pour avoir pris l’initiative d’organiser cette fête. Aujourd’hui toutes les fédérations de l’intérieur sont présentes ici, c’est des retrouvailles, car depuis le congrès on se n’était pas retrouvé, mais grâce à cette fête, tous les responsables du parti de Conakry et de l’intérieur sont là, donc je vous remercie pour ce déplacement. Mais je ne peux pas ne pas exprimer aussi ma gratitude et ma reconnaissance au feu doyen Bah Mamadou, qui m’a demandé de venir prendre la direction du parti qu’il dirigeait. C’est une très grande marque de confiance, pour quelqu’un qui connait le doyen, qui m’a dit viens prendre le parti, je serais à tes cotés. Parce que je sais que tu es capable de rassembler et de conquérir le pouvoir au profit de notre peuple. Beaucoup se sont posés de questions, comment il a transcendé les clivages pour porter son choix sur moi, parce que j’étais membre du gouvernement Conté. Mais il a suffisamment expliqué à New York, à Paris, à Bruxelles et même ici pour quoi ce choix. Mais moi je considère ça comme un défi dont la mission ne sera réussie que le jour où je serais à Sekhoutoureah. Beaucoup d’étapes sont à franchir, dont la première a été déjà franchie, c’est à dire faire de l’UFDG la plus grande force politique du pays. Car depuis Juin 2008 déjà l’UFDG était implanté dans les 304 sous-préfectures de la Guinée, comme dans tous les quartiers de Conakry. Mais le merite de cette implantation ne revient pas aux missions, mais à vous3, s’est-il réjoui.
DE LA PRÉSIDENTIELLE DE 2020 ET LES DÉFIS À RELEVER !
Pour le chef de file de l’opposition Guinéenne, son principal défi à relever quand il sera au pouvoir, c’est la réconciliation nationale. C’est pourquoi il invite ses militants à ne pas garder l’esprit de vengeance.
« Le jour où on aura une élection transparente, et il faut qu’on l’ait en 2020. Car il n’y a pas d’autre alternative, en 2020 il faut que les élections soient transparentes. Je pense qu’on a suffisamment donné de preuves de notre attachement à la paix, parce qu’on a renoncé à nos droits pour que les Guinéens vivent en paix. Donc il faut que les fraudeurs disent qu’on ne peut plus accepter la fraude, il faut qu’ils se préparent. Nous allons veiller à ce que les élections soient transparentes et je sais que vous êtes mobilisés pour ça. Beaucoup de Guinéens ont décidé de rejoindre les rangs de l’UFDG, pour que le pays change, pour qu’on chasse la peur, la haine et la discrimination et pour qu’on puisse exploiter nos ressources pour l’amélioration des conditions de vie de tous les fils de la Guinée. Nous avons la mission noble de réconcilier les Guinéens et nous devons commencer dès maintenant. C’est vrai qu’on a beaucoup subi, l’UFDG a perdu plus de 80 jeunes tués à bout portant, les boutiques et les magasins de nos sympathisants ont été vandalisés, mais à l’UFDG il n’y a pas de vengeance, nous voulons être la force qui va rassembler pour réconcilier les Guinéens. Pour qu’on vive dans un pays uni où le droit de chacun est respecté, mais il faut que les pages sombres de notre histoire soient lues pour en fin les fermer, et faire face à l’avenir et aux défis du sous-développement. Nous avons dit à l’UFDG que le fait d’appartenir à un autre parti n’est pas une haine, mais c’est du sanakouyah, car la Guinée a besoin de l’unité, mais il n’y aura pas l’unité sans le respect des droits de l’autre. Donc puisse qu’on sera au pouvoir en 2020, nous allons mettre en place une politique de réconciliation nationale » , a exhorté Cellou Dalein Diallo.
Mamadou Moussa Diallo depuis le siège de l’UFDG pour Journal Guinée
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