La situation que traverse les populations de la sous-préfecture de Boké depuis quelques temps préoccupe les ressortissants de cette région. Une région située à environ 308 km de la capitale guinéenne (Conakry). Malgré la présence dans cette région de plusieurs sociétés exportatrices de la bauxite, cette région est confrontée ces derniers temps à beaucoup de difficultés.
Des jeunes de cette localité veulent désormais se faire entendre à travers des déclarations et des sorties médiatiques. Pour disent-ils attirer l’attention des gouvernants et les cadres sur les dangers qui guettent Boké.
C’est le cas de Amara Koumbassa un jeune économiste ressortissant de Boké qui a exprimé son indignation le week-end dernier à travers une sortie médiatique.
« Les sociétés minières ont commencé à travailler à Boké depuis 1973. Mais jusqu’à présent allez-y voir Boké. La population de Boké ne voit pas les retombés de l’exploitation. Pendant 44 ans demandez qu’est-ce que la CBG a fait pour Boké. Je fais allusion à la responsabilité sociale des compagnies minières vis-à-vis de la population. Si on prend les routes, la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité. L’infrastructure de base pendant 44 ans il n y’a pas eu infrastructure de base à Boké » déplore-t-il.
Plus loin, il dénonce un certain nombre de promesses non tenues à l’endroit de la région de Boké, chose qui est dû selon lui à un manque de confiance entre ces ressortissants.
« A Boké aujourd’hui il y’a une crise de confiance totale entre la jeunesse et les aînés. En rappelle, lors de la dernière grève, le général Mathurin Bangoura qui était le président de campagne du RPG puisque le RPG n’a jamais gagné une élection à Boké depuis sa création cela dénote de quelque chose. Les ressortissants de Boké se sont réunis à Conakry, le président les a appelés il dit j’ai fait beaucoup de choses pour vous, moi je suis né à Boké vous voulez que je sorte de ma mandature sans avoir l’électorat de Boké ? suite à cela y’a eu des commissions de réflexion on s’est entendu sur beaucoup de choses, le général Mathurin a promis qu’après les élections il défendra les fils de Boké devant le président de la république pour que les fils de Boké aient des postes. Il va faire tout pour mettre en valeur la ressource humaine de Boké. Et les résultats son là. Boké a fait plus de 60% chose qui se n’était jamais réaliser. Mais, après ça le président a appelé les sages il a dit donné moi une liste de trois personnes je vais choisir un ou deux ministres parmis vos fils parce que vous avez fait un bon résultat. Il y’a eu beaucoup de divergences, beaucoup de discussions le président a dit que ces gens là ne s’entendent sur rien il a décliné l’offre. Et aujourd’hui Boké n’a pas de ministre chose qui est très étonnante » a- t-il dénoncé.
Et de poursuivre pour terminer. « La population de Boké est entrain de prouver au gouvernement que les gens qui parlent au nom de Boké auprès d’eux ne sont pas des vrais représentants de Boké, ne sont pas des vrais médiateurs. Si non le président était fâché on le comprend, mais les personnes qui sont autour de lui pour parler de Boké ne sont pas crédibles. Et aujourd’hui si les jeunes de Boké ne sont pas représentés dans les sociétés minières, cela est dû à plusieurs choses. D’abord le système de recrutement, la gouvernance et les collectivités locales. Aujourd’hui il y’a des gens qui tapent leurs poitrines auprès du président de la république qui ne font absolument rien pour Boké, et à chaque fois qu’ils entendent parler d’un petit montant quelque part, ils veulent se mettre devant » a-t-il conclut.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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