Malgré les médiations engagées depuis 2 ans, malgré les injonctions de la communauté internationale, malgré les pressions d’une partie de la classe politique et de la société civile congolaise, rien n’a arrêté l’homme fort de Kinshasa.
En effet, contre toute attente, Joseph Kabila restera à la tête de ce grand pays d’Afrique centrale malgré l’expiration de son second et dernier mandat constitutionnel ce 19 Décembre 2016.
A l’absence d’un contre-pouvoir, les dirigeants deviennent autocrates et la démocratie bascule en anarchie. C’est pourquoi Montesquieu disait:
<< Tout homme qui a le pouvoir est porté a en abuser, c'est pourquoi par la disposition des choses, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir >>.
Kabila réussira-t-il dans ses manœuvres ?
La réponse ne fait aucun doute, il a réussi à détruire politiquement ses opposants redoutables, Moise katumbu se trouve dans les collimateurs de la justice congolaise, Jean pierre Bemba est condamné à la CPI, Etienne Sthisekedy est frappé par son âge et par la dégradation de son état de santé.
La société civile a été anéantie comme celle de la guinée, les institutions républicaines font tout sauf leur rôle.
Aucun obstacle endogène ne se pose pour freiner l’allure de celui qui a été le plus jeune président du monde a un moment donné de l’histoire.
De qui s’est-il inspiré !
De ses deux voisins surement, N’kurunziza du Burundi et Denis sassounguesso du Congo Brazza, a la seule différence que ces derniers ont officiellement modifié les dispositions de leurs constitutions respectives pour se maintenir au pouvoir.
Face à l’impuissance de l’union africaine qui devait être l’obstacle exogène contre les violations des principes démocratiques, la fin de l’anarchie politique en Afrique n’est pas pour demain.
Par Ibrahim Kalil DIALLO