Côte d’Ivoire : Décès de Amadou Gon Koulibaly

Amadou Gon Coulibaly a fait un malaise à l’issue du conseil des ministres mercredi 8 juillet après-midi à la présidence. Il est mort à la polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (Pisam), à Cocody, peu après son évacuation.

Amadou Gon Coulibaly était âgé de 61 ans et souffrait de problèmes cardiaques. Il s’était rendu début mai à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, pour un suivi médical suite à une greffe du cœur subie il y a huit ans. Amadou Gon Coulibaly était resté deux mois en France. On lui avait notamment posé un stent. Il avait été hospitalisé à deux reprises et avait observé beaucoup de repos.

Il était revenu vendredi dernier à Abidjan. Accueilli en grande pompe par le président Ouattara lui-même, la Première dame – qui lui avait rendu visite deux fois à Paris –, et une cohorte d’officiels et de ministres, il était apparu fatigué, marchant lentement. Lors d’une déclaration aux personnes venues l’accueillir dans le pavillon présidentiel de l’aéroport, il avait expliqué qu’il se sentait « en forme » et qu’il entendait reprendre le travail immédiatement, ce qu’il a fait.

Quelques semaines plus tôt, mi-mars, le Premier ministre, qui occupait cette fonction depuis 2017, avait été désigné candidat du parti au pouvoir, le RHDP, pour la présidentielle prévue en octobre de cette année.

Lors de sa désignation comme candidat du RHDP, en mars, le président Alassane Ouattara avait déclaré : « Amadou est plus qu’un collaborateur, plus qu’un frère, c’est un fils. »

Toutes les personnalités politiques ivoiriennes, d’Henri Konan Bédié à Guillaume Soro, ont salué mercredi sa mémoire et exprimé leurs condoléances.

Un habitué du sérail politique

Amadou Gon Coulibaly était un habitué du sérail politique. Il baignait dans ce milieu depuis tout petit : il est issu d’une famille influente de Korhogo (nord). Son père était député PDCI-RDA, du temps de Félix Houphouët-Boigny.

Ingénieur des Travaux publics de formation, Amadou Gon Coulibaly gravit progressivement les échelons : il est élu député à l’Assemblée nationale de 1995 à 1999, puis maire de la ville de Korhogo en 2001.

 

Amadou Dioulde Diallo pour Journal Guinée

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