Déclarations ethnicistes en Guinée : Aliou Bah descend en flammes Alpha condé et le gouvernement youla !
Ces derniers temps, l’atmosphère socio politique nationale a été sérieusement polluée par des débats à caractère communautariste. Tout est parti suite à la sortie médiatique de l’un de vice-président de l’UFDG. À la personne d’Abdoulaye Cherif Bah, qui, dans sa déclaration a laissé entendre que plus de 900 cadres peulhs auraient été renvoyés de l’administration depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir.
C’est ainsi, très touché par l’accusation, le gouvernement de Mamady Youla a non seulement apporté un démenti, mais également a mis en garde contre toute personne qui tiendrait des tels propos.
Ce qui de facto a irrité la colère du chargé de communication du BL, qui de son côté a interpellé le gouvernement sur des propos de ce genre qu’Alpha Condé aurait tenu par le passé.
Aliou Bah l’a fait savoir ce mardi 01 Juillet 2017 sur son compte Facebook.
« Le gouvernement rappelle que les déclarations ou les commentaires à caractère ethniciste, raciste, xénophobe ou religieux, sont proscrits par la Constitution guinéenne. Ainsi que le précise l’article 3 de notre Constitution, les partis politiques ne doivent pas s’identifier à une race, une ethnie, une religion ou une région. Alors le gouvernement était où quand Alpha Condé insultait les malinkés en les qualifiant de cadres malhonnêtes ? Quand il faisait l’appel au vote ethnique en ces termes en disant qu’un malinké qui ne vote pas pour le RPG est un bâtard. Il disait également, avant mon arrivée au pouvoir en 2010, les malinkés n’osaient pas parler leur langue dans les bus et dans les taxis à Conakry. Lorsque dans l’un de ses nombreux discours ethniques et sectaires, il disait que la Guinée appartient aux malinkés, aux soussous et aux forestiers. Sans oublier au passage le qualificatif de “tortues” dont il faudrait chauffer le “derrière” pour leur faire sortir la tête et avancer ; Que ce que le gouvernement a fait contre Jean-Marie Doré qui disait avec gloire et fierté qu’il connaît tout le montage et les acteurs de la machination en disant que “les Peuls” auraient empoisonné des militants au palais du peuple. Ce fut un prétexte et un signal pour pourchasser et faire partir tous ceux qui pouvaient être “peulhs” en haute Guinée », s’est interrogé le patron de la cellule de communication du BL.
Avant de poursuivre dans la même logique, tout en mettant un accent particulier sur les évènements qui ont suivi l’attaque du domicile du chef de l’Etat en 2011.
« Le gouvernement était où quand Alpha Condé disait sur RFI le 19 juillet 2011 suite à « l’attaque contre son domicile » que les gens arrêtés appartiennent à une certaine communauté, je ne veux pas que les autres réagissent. Et lors du procès, le procureur Williams Fernandez ne se gêne même pas de dire que le but de ce coup d’État était de remplacer Alpha Condé par un “peul”. Alors que, le gouvernement guinéen dit se réserver le droit de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre ceux qui agissent en violant des dispositions constitutionnelles », a t-il conclu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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