Les violences exercées mardi 31 octobre par la gendarmerie de Matam sur les journalistes de la presse privée partis soutenir notre confrère du groupe Gangan, continuent de susciter des réactions et des commentaires dans la cité. Ainsi, réagissant ce mercredi 1er Novembre 2017 au cours d’une sortie médiatique, le président de l’URTELGUI a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel son organe a rencontré le président de la République à Sekhoutouréah.
Sanou Kerfala Cissé a ensuite rappelé dans un langage très ferme, qu’ils ne laisseront pas quelqu’un bâillonner la presse privée dans ce pays.
« Au cours de notre rencontre avec le président de la République, l’accent avait été plutôt mis sur les 6 milliards 30 millions que les Radios doivent à l’Etat. Il a fait venir l’agent judiciaire de l’État et le ministre de poste et télécommunication pour nous faire comprendre que les radios ne sont pas en règle. Ce qui nous inquiète, parce que ce sont des dettes qui datent parfois de 2009, mais la dette n’est pas pénale elle est civile. Alors ce qui reste claire quand même, nous ne donnerons l’occasion à personne de bâillonner la presse privée dans ce pays, cette lutte va continuer », a t-il réitéré.
DE LA LIBÉRATION DE NOTRE CONFRÈRE !
Sans aucune ambiguïté, Sanou Kerfala Cisée dit avoir réitéré devant le chef de l’État que la Radio Gangan n’a jamais annoncé un seul instant la mort du président Alpha Condé.
« Maintenant par rapport à notre confrère du groupe Gangan Aboubacar Camara, j’ai dit clairement au président de la République que la Radio Gangan n’a jamais dit que le président Alpha Condé est mort. J’ai défendu ça devant lui. D’ailleurs ce n’est même pas à nous d’annoncer la mort du président, car la loi est claire, si le président est mort, il revient au président de l’assemblée nationale d’annoncer », a t-il renchéri.
DES MESURES PRISES PAR L’URTELGUI !
Très choqué par la violence exercée sur les journalistes, Sanou Kerfala Cissé annonce qu’une action judiciaire sera engagée bientôt contre la gendarmerie.
« Les mesures annoncées par l’URTELGUI commencent aujourd’hui. Nous allons d’abord nous rendre aux cheveux de tous les journalistes blessés pour leur apporter notre soutien moral. Nous avons aussi pris contact avec le porte-parole de la gendarmerie, qui est en train d’établir un rendez-vous avec nous. Tous les matériels détruits hier seront identifiés, et ensuite nous allons engager une action judiciaire contre les gendarmes qui ont exercé des violences sur nos journalistes, qui étaient partis faire leur travail », a insisté Sanou Kerfala Cissé, président de l’URTELGUI.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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