Quelques heures seulement après l’annonce de la destitution de Bakary Fofana à la tête de la CENI et son remplacement par Maitre Salif Kebé, les réactions se multiplient déjà dans la cité. Mais toutefois, comme il fallait s’y attendre à l’occasion d’un tel évènement, les hommes politiques sont toujours les premiers à y réagir. C’est dans ce sens que le chargé de communication du RPG, Sidiki Touré a réagi à notre rédaction.
« Nous n’avons pas d’autres réactions à faire que d’observer de la même manière que les autres. La CENI est après tout une institution indépendante, donc si maitre Kebé a été désigné par ses pairs pour remplacer Bakary Fofana, nous ne pouvons que suivre en tant qu’observateur. Mais au moment venu, nous allons attendre de voir ce qui va se passer, de toutes les façons, l’organisation interne de la CENI intéresse les commissaires. Alors si maitre Kebé a été désigné dans ce sens, c’est sûrement parce qu’il répond à un certain nombre de critères », telle a été la réaction de Sidiki Touré, patron de la cellule de communication du RPG.
Cependant, cette position est loin d’être partagée par Alhousseiny Makanera Kaké de l’opposition, qui estime que le remplacement de Bakary Fofana n’est pas la solution.
« Pour moi, ils ont fait quelque chose. Mais ce n’est pas ça l’essentiel, ce qui est essentiel aujourd’hui, c’est de recomposer toute la CENI et de faire en sorte qu’elle puisse fonctionner normalement, pas en fonction des humeurs des gens. Il faut également que le budget des élections soit géré ailleurs, parce que tout le problème entre Bakary et les autres commissaires c’est l’argent, et l’argent là c’est le budget >>, a-t-il martelé. Avant de poursuivre.
« Personne ne peut aujourd’hui satisfaire ni la classe politique et ni la population avec le fonctionnement actuel de la CENI. Ce n’est pas un problème de personnes ou un problème d’hommes, y a pas un homme parfait, y a pas un homme idéal, il n’y a que des structures qui permettent à un homme de remplir ses fonctions dans des bonnes conditions. Mais quand ces structures-là n’existent pas, l’homme ne pourra jamais travailler correctement », a renchéri Alhousseiny Makanera Kaké, ancien ministre de la communication.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
00 224 621 50 15 82