L’incertitude qui plane au tour de l’organisation éventuelle des élections communales et locales continue de susciter la colère de l’opposition, qui accuse le pouvoir d’œuvrer dans ce sens pour retarder ces élections.

Cependant, face à une telle situation marquée par la division interne au sein de l’opposition républicaine, le leader du BL soutient déjà que la CENI n’est pas la seule responsable de ce retard. Ainsi, réagissant ce lundi 22 Mai 2017 sur les antennes d’une radio privée de la place, Dr Faya Milimono a tout d’abord laissé entendre que la classe politique a sa part de responsabilité dans cette situation, avant de déplorer le non-respect de la constitution dans la promulgation du nouveau code électoral.

« Ce qui est claire aujourd’hui, ce n’est pas la CENI seule qui retarde les élections communales et locales. C’est aussi les deux grands partis politiques du pays, à travers leur alliance pour faire évoluer la loi. Mais la constitution est bien bafouée dans notre pays, parce que si une loi est adoptée par l’assemblée nationale, il y a un délai défini pour sa promulgation par la cour constitutionnelle, mais trois mois après l’adoption du nouveau code électoral au parlement, on se demande encore si ce code est arrivé à la cour constitutionnelle », a laissé entendre le leader du BL.

Toutefois, il rappelle que son combat pour obtenir l’organisation de ces élections va toujours continuer, mais pas avec l’opposition républicaine, qui selon lui, a violé la charte qui gouverne cette opposition depuis longtemps.

« Nous au BL, nous continuons notre combat pour que ces élections locales aient liées en 2017, sinon en 2018 le pouvoir risque de nous dire qu’on ne peut pas les coupler avec les législatives. Mais toutefois, nous pouvons aussi manifester autrement, car à partir du moment où l’opposition républicaine a refusé de nous inviter à ses réunions parce que nous avons des points de vue différents, nous estimons que tout ce que cette opposition décide n’engage qu’elle », a-t-il martelé.

Avant de poursuivre pour s’attaquer au porte-parole de cette opposition, dans un langage qui est tout sauf amical.

« Aboubacar Sylla a été l’artisan même du démentellement de l’opposition républicaine solide, car c’est lui qui portait la voix de cette l’opposition. Donc tant qu’ils ne changeront pas pour respecter la charte qui gouverne l’opposition républicaine, nous continuerons à exister en dehors de cette opposition », a conclu l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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