Dr Faya millimouno sur la crise à la CENI : « Alors la cour constitutionnelle a pris une décision légale, pour éviter un bain de sang à la CENI… »
Comme il fallait s’y attendre, l’arrêt de la cour constitutionnelle désignant Aziz Kader Camara comme président par intérim de la CENI suscite une avalanche de commentaires et de réactions dans la cité. C’est ainsi, après le juriste Fadjimba Mara, qui estime que cette décision de la cour constitutionnelle est légale, c’est au tour du leader du Bloc Libéral BL d’y réagir.
Pour Dr Faya Milimono, il fallait forcement que la cour constitutionnelle agisse pour éviter le pire, car, selon lui, la CENI était déjà prise en otage.
C’est ce qu’il a laissé entendre ce mardi 8 Aout 2017, au cours d’une sortie médiatique.
« La CENI est prise en otage, on n’est en train de jouer sur le peuple de Guinée en prenant cette institution en otage. Vous savez que les accords de 2015 prévoyaient même le changement de cette CENI, mais on n’est en train de manipuler la situation. Donc les commissaires ont compris que Bakary Fofana n’était pas en train de jouer son rôle, c’est pour quoi ils ont décidé de le remplacer. Alors la cour constitutionnelle a pris une décision légale, pour éviter un bain de sang à la CENI, car il y avait péril à la demeure. Si les uns avaient forcé l’installation de Maitre Salif Kebé, et de l’autre côté Bakary venait avec ses loubards, je crois que des vitres allaient partir en éclats hier », a expliqué le patron du BL.
Avant de poursuivre sur la persistance de la crise politique dans le pays. « Nous n’avons jamais vécu sans crise dans ce pays depuis longtemps, c’est pour quoi elle est permanente. Parce que la constitution est foulée au sol, et on se réfère aux accords. Si vous regardez, l’accord de 2013 a à peu près le même contenu que l’accord de 2015. Celui de 2015 aussi à peu près le même contenu que celui de 2016. Donc si les contenus sont les mêmes, les problèmes aussi seront les mêmes », a-t-il renchéri.
Par ailleurs, abordant la participation de son chargé de communication à la marche du 2 Aout dernier, Dr Faya Milimono précise.
« Je crois qu’on peut s’en tenir sur ce qu’Aliou Bah lui-même a dit, qu’il a été guidé par sa conscience. Mais la seule chose que je puisse vous rassurer, ce qu’il n’y aura pas une chasse aux sorcières contre lui, encore ni une exclusion. Nous allons gérer ça conformément aux textes du parti », a conclu l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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