Dr Fodé Oussou répond au RPG : « Un parti où c’est Bantama qui préside les réunions n’est pas un parti… »
Ce mercredi 27 Septembre 2017, l’opposition Républicaine a enterré ces deux militants assassinés lors de la marche du 20 Septembre dernier. Un évènement qui s’annonçait mouvementé, car le cortège funèbre est parti du centre-ville de Kaloum jusqu’au cimetière de Bambéto, où sont enterrés les deux morts. À cet effet, le vice president de l’UFDG chargé des affaires sociales dénonce la banalisation de la vie humaine en Guinée. Toute chose, qui, selon lui n’existe aujourd’hui dans aucun pays du monde.
Dr Fodé Oussou Fofana l’a fait savoir ce mercredi 27 Septembre 2017 au cours d’une sortie médiatique, où il a profité également pour toucher d’autres aspects de cette marche du 20 Septembre.
« Il est de la responsabilité des gens qui veulent faire des dérapages d’éviter cela, car nous nous sommes en deuil, nous allons enterrer nos morts. Nous allons d’abord les prier à la mosquée de Bambéto, après ils seront enterrés au carré du cimetière de Bambéto. Il est encore de la responsabilité de ce gouvernement de savoir qu’on a le droit de manifester. Il faut que ce gouvernement comprenne que même si la manifestation n’est pas autorisée, ils n’ont pas le droit d’utiliser des armes de guerre pour tuer les gens. C’est ce que nous dénonçons, parce que ça n’existe dans aucun pays du monde » a-t-il rappelé.
DU RAPPORT DU BALAIE CITOYENS SUR LA MARCHE DU 20 SEPTEMBRE !
Cette plateforme de la société civile avait accusé des jeunes manifestants d’avoir provoqué les forces de l’ordre. Toute chose que le président du groupe parlementaire libéraux démocrates a balayé d’un revers de la main.
Il accuse même cette plateforme d’être financée par le RPG.
« Il faut faire très attention avec cette société civile appelée Balaie citoyens, qui a à sa tête un activiste du RPG arc-en-ciel, qui est financé et préparé par ce parti. Donc ce rapport n’engage que le Balaie citoyens et ceux qui croient au Balaie citoyens. Ce que je vais vous rappeler, dans aucun pays du monde on organise des manifestations pour amener le gouvernement à organiser des élections. Dans aucun pays du monde, même si la manifestation n’est pas autorisée, les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’utiliser des armes de guerre, il y a des armes conventionnelles pour ça. Donc encore une fois, le rapport du Balaye citoyens n’engage que le Balaye citoyens », a-t-il précisé.
DE LA POURSUITE DES MANIFESTATIONS !
Toujours engagé dans ce sens, Dr Fodé Oussou rappelle que les prochaines manifestations ne seront pas organisées pour demander la tenue des élections. C’est plutôt pour exiger l’identifications des auteurs de ces crimes.
« Aujourd’hui nous ne manifestons plus pour l’organisation des élections. Vous savez que ces élections devaient être organisées au mois de Février 2017, vous savez que M.Alpha Condé et son gouvernement n’ont respecté aucun accord dans ce pays. Vous savez que quand ils donnent une date, ils ont toujours un agenda caché derrière. Aujourd’hui ce gouvernement a pris l’habitude de tuer les gens. Donc si nous organisons des manifestations aujourd’hui, c’est pour exiger à ce gouvernement d’identifier les coupables, parce qu’il y a eu trop de tués dans ce pays. Où sont les gens qui ont tué Madame Boiro, où sont les gens qui ont tué Diaouné, ils sont où aujourd’hui ! », s’est-il interrogé.
DES DÉCLARATIONS DU RPG ACCUSANT L’OPPOSITION DE VOULOIR DÉSTABILISER LE PAYS !
Très remonté, Dr Fodé Oussou dit ne pas vouloir répondre au RPG arc-en-ciel, car selon lui, ce n’est pas un parti.
« Je l’ai toujours dit, le parti le plus mal organisé en Guinée, c’est le RPG arc-en-ciel. Qui est incapable d’organiser un congrès, qui est incapable d’avoir un président. Un parti où les militants de la 25e heure font la loi, un parti où Bantama préside les réunions n’est pas un parti. Le jour où ils auront un président, je parlerais avec le RPG arc-en-ciel. Mais tant que ce M.Alpha Condé qui est le président du RPG arc-en-ciel, pour moi ce n’est pas un parti », a rétorqué Dr Oussou Fofana.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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