Dr Saliou Bella Diallo sur l’affaire de troisième mandat : « Au niveau de la mouvance c’est un point qui n’est pas à l’ordre du jour »
Les propos du président de la République en marge de sa visite en France concernant la question de savoir si oui ou non il briguera un troisième mandat continuent de faire boule de neige au sein de la classe politique.
Les adversaires du régime n’ont pas apprécié la façon dont le chef de l’Etat a abordé ce sujet.
En Guinée tout comme en France, le locataire de Sékhoutouréya a dans ses réponses entretenu un flou au tour de ses intentions après son second et dernier mandat selon la constitution.
Mais déjà, le sujet est sur toutes les lèvres et suscite assez d’interrogations.
A l’opposition, on pense désormais qu’Alpha Condé entend réellement franchir le Rubicon.
Même si certains membres du Rpg ont émis le souhait de voir leur mentor obtenir une présidence à vie, ses alliés pensent autrement. C’est le cas du parti Afia.
Son président Dr Saliou Bella Diallo dit plutôt que la question du troisième mandat est un faux débat.
Le porte parole de la mouvance présidentielle l’a fait savoir ce vendredi dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction.
« Au niveau de la mouvance c’est un point qui n’est pas à l’ordre du jour. Nous nous préoccupons à assurer réellement le travail pour que nous puissions avoir un bilan hautement positif supérieur à celui enregistré au cours du premier mandat du Pr Alpha Condé. Actuellement ne parlons pas d’une chose qui n’existe pas, attendons qu’elle existe. Au niveau de la mouvance, on n’y pense même pas. On est à un an quatre mois du second mandat. Il nous reste trois ans huit mois. Actuellement nous sommes même en retard dans nos activités politiques. Lors d’une rencontre récente que j’ai bénéficié avec le professeur Alpha Condé, il m’a dit qu’il est beaucoup plus préoccupé par les problèmes de développement économique, social et politique de la Guinée. » a déclaré Dr Saliou Bella Diallo.
S’agissant la menace de l’opposition relative à l’organisation des prochaines élections locales, le président du AFIA dit ne pas comprendre la démarche de ses adversaires.
Pour lui, le chef de fil et ses amis veulent aller vite en besogne. Il rappel que le retard pour la tenue de ce scrutin n’est pas dû au manque de volonté du chef de l’Etat.
« L’opposition est en train de faire son travail, les conclusions recommandaient que le comité de suivi de l’accord allait travailler et prendre des dispositions pour que les élections soient organisées. Le législatif a fini de faire son travail, la cour constitutionnelle à le dossier, il faut que cela puisse être tranché. Faute de quoi l’exécutif ne peut rien faire et même l’institution en charge d’organiser ces élections ne peut rien faire.»
M’nbany Sidibé pour Journal Guinée
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