Élections locales : Cellou Dalein marque des points en région forestière !
C’est une nouvelle qui n’enchantera pas le parti au pouvoir. Son éternel adversaire notamment la principale formation de l’opposition continue de marquer des points. Depuis quelques mois l’on assiste à une adhésion sans précédent des militants du RPG et d’autres partis au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée. Pourtant nombreux sont ceux qui pensaient que ce parti ne pouvait pas puiser des électeurs dans les fiefs de ses adversaires.
Outre la moyenne guinée qui constitue la chasse gardée de Cellou, la région de la forêt est en passe aussi de basculer au profit de l’UFDG. Cette semaine nous avions assistés à la démission en masse de certains responsables du RPG et du parti FPDD à macenta.
Il s’agit de Guilavogui gninigo chef section FPDD, Elhadj Aboubacar Kourouma militant des premières heures du RPG et plusieurs autres qui ont désormais décidé de trouver refuge à l’UFDG. Dans leurs lettres dont nous détenons les copies, ces transfuges ont exprimé leur regret surtout envers leurs ex partis qui selon eux ne favorisent pas le bien être des guinéens.
Pour eux, l’ufdg reste le seul parti capable de gagner le pari de l’alternance. Comme pour dire que la stratégie de l’UFDG visant à conquérir même les indécis est en marche.
A moins de deux mois des élections locales, les responsables de ce parti soutiennent que tout porte à croire que l’UFDG est en bonne posture pour remporter ce scrutin. En attendant, le parti poursuit son opération de séduction sur le terrain.
En témoigne même la présence d’une foule compacte tous les samedis au niveau de son siège pendant son assemblée générale.
Incontestablement le plus populaire des hommes politiques guinéens, Cellou Dalein Diallo est, de surcroît, celui qui est en bonne posture pour remporter la présidentielle de 2020. Second aux deux élections présidentielles qui ont porté Alpha Condé au pouvoir, de façon controversée, en 2010, pour son premier mandat et en 2015, pour son deuxième et dernier mandat, le chef de file de l’opposition politique aura beaucoup contribué à la paix sociale, même s’il est celui qui aura le plus été affecté par les répressions sanglantes dont l’UFDG a été victime, avec plus de soixante dix morts enregistrés. Des crimes odieux qui s’inscrivent au bilan d’un pouvoir qui ne ménage rien pour se maintenir.
D’ailleurs, il n’est pas exclu, que redoutant une fin de mandat difficile, du fait de son bilan globalement négatif, le président Alpha Condé ne tente de modifier la Constitution, pour s’offrir un troisième mandat déjà dénoncé et décrié par l’opposition politique dans son ensemble.
Il reste d’autant vrai, que si Alpha Condé veut violer la Constitution pour assouvir sa soif du pouvoir, c’est moins par souci de parachever un quelconque programme de développement, comme le prétendent ses conditionnels, que par crainte de voir Dalein au pouvoir, pour, éventuellement, l’interpeller sur sa mal-gouvernance et les crimes dont celle-ci est parsemée.
Les atouts de Dalein sont autant évidents, que l’homme est aujourd’hui le seul à pouvoir drainer des foules impressionnantes, à travers le pays, à effrayer le pouvoir Condé et à se faire prendre au sérieux, quand il hausse le ton pour revendiquer les droits et les libertés des citoyens appauvris par un système politique des plus inadaptés.
Il reste aussi vrai que les futurs challengers de Cellou Dalein, à la présidentielle de 2020, lorsqu’Alpha aura quitté les planches du théâtre politique, où il aura joué le mauvais rôle, seront tous, des anciens dignitaires du régime Condé dont ils ne sauraient ne pas répondre du Bilan, pour y avoir largement contribué.
C’est dire qu’au regard de cette réalité, l’on pourrait comprendre, aisément, que le chemin pour 2020 est déjà balisé pour Cellou Dalein. Il restera à savoir quelle porte de sortie, le président Condé voudrait bien emprunter, pour s’éviter le syndrome Burkinabé ou malien, avec Blaise et ATT qui furent obligés de prendre la poudre d’escampette, sous la pression populaire, pour le premier et les menaces de l’armée, pour le second.
Ibrahim Kalil Diallo pour Journal Guinée
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