L’organisation des élections locales en guinée prévues pour le 4 février 2018, continue de faire l’objet de débat dans la cité. De la mouvance à l’opposition en passant par la société civile le constat est presque le même. Ce mardi 19 décembre 2017 au cours d’une sortie médiatique, Étienne Soropogui directeur des opérations à la commission électorale nationale indépendante CENI a énuméré un certain nombre de difficultés liées à l’organisation de ces élections.

« Par rapport à la question liée au management des candidatures nous avons fait le constat, notamment, au niveau des entités politiques, et des indépendantes qui souhaitent competire que y’a des difficultés matérielles sur le terrain. Des difficultés qui se situent à trois points essentiels. D’abord au niveau des partis politiques il y’a le problème lié aux positionnements sur les listes qui ne sont pas finaliser par beaucoup d’entités politiques et de candidatures indépendantes, la difficulté liée à la mobilisation des ressources pour payer les cautions et la difficulté liée à la constitution des listes…» a expliqué largement Étienne Soropogui.

Avant de poursuivre plus loin. « Au jour d’aujourd’hui au niveau du serveur central de Conakry nous n’avons reçu que vingt-cinq (25) listes. Au niveau de la CENI on se pose des questions, parce qu’en réalité nous faisons les élections pour les compétiteurs. Si on se rend compte que dans certaines circonscriptions vous n’avez même pas de compétiteurs, naturellement il est important de regarder cette question avec les acteurs concernés du processus électoral. On les a interpellés pour dire que nous avons formé des commissions pour recevoir les candidatures, mais il se trouve que y’a pas assez d’affluence au niveau de ces commissions à cause de certaines difficultés déjà énumérées. » a-t-il insisté

Indiquant ainsi, que, les acteurs du processus électoral ont déjà fait une doléance au niveau de la CENI pour un éventuel prolongement de la date du dépôt de candidatures qui prend fin ce mercredi.

« Les acteurs nous ont fait hier une doléance qui consistait à dire qu’est-ce qu’il était possible techniquement de repousser le délai de dépôt de candidatures pour une semaine, cinq jours etc.…Je croix que la question va faire l’objet d’un examen au niveau de la plénière de la CENI, juste après la plénière la CENI annoncera la décision qui sera prise en terme de la plénière. » a-t-il rassuré

À la question de savoir si le prolongement de la date du dépôt de candidatures ne va pas affecter la date des élections, ce commissaire de la CENI est clair et précis.

« Je pense que pour l’image de notre pays il faut éviter de repousser la date du 4 février pour la tenue de ce scrutin, sinon ça donnerait l’impression à l’extérieur qu’en guinée on respecte pas le calendrier. En tout cas il ne nous appartient même pas en tant que CENI parce qu’il faut rappeler que la date a été entérinée par le président de la république à travers un décret, donc ça sort totalement du ressort de la CENI. Ce que nous aurons à examiner c’est la demande formulée par les acteurs, parce qu’on est obligé de les écoutés aussi » a conclut Étienne Soropogui directeur des opérations à la CENI.

Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée

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