Au cours d’un entretien accordé à la rédaction du quotidien en ligne journalguinee.com ce mardi 14 février 2017, Ibrahima Sory Sakho, Secrétaire Fédéral du parti Nouvelle Force Démocratique(NFD) de la commune de Ratoma, est largement revenu sur le système éducatif guinéen, avant de déplorer la gestion du ministre guinéen en charge de l’éducation.

Selon Ibrahima Sory Sakho, depuis l’arrivée du Pr Alpha Condé au pouvoir, l’éducation guinéenne a beaucoup reculée : « je peux même dire qu’elle a reculée jusqu’à 60%, les conditions de vie des enseignants ne sont pas remplis, mais aussi la formation est beaucoup bafouée aujourd’hui en Guinée, il faut le regretter. »

Et de poursuivre : « En tant que politique, nous avons des ambitions pour ce pays. Nous voulons vraiment améliorer non seulement l’éducation guinéenne, mais également les conditions de vie des enseignants qui souffrent énormément ».

Parlant du « Congé forcé » initié par le gouvernement au niveau de tous les cycles et sur toute l’étendue du territoire nationale, le Secrétaire Fédéral des NFD de Ratoma affirme :
« Je suis désolé de voir ce « gouvernement bidon », que je qualifierais d’ailleurs d’irresponsable, envoyer nos frères et amis en congé forcé, nous on avait jamais vu ça. J’étais à l’école depuis en 1995 et j’ai fini mes études en 2012, mais je n’ai jamais été en congé forcé. Donc on ne comprend pas pourquoi tout ça, c’est vraiment irresponsable. Je demande d’ailleurs la démission des ministres en charge de l’éducation guinéenne ».

Et d’enchainer : « Cela ne devrait pas se faire comme ça, il devrait non seulement accepter la négociation et faire en sorte que les conditions de vie des enseignants soient améliorer. Mais par contre ils le refusent, ils sont vraiment sur un point où ils ne veulent pas bouger et dans un pays normal ça ne peut pas aller comme ça. Il va falloir qu’il y ait toujours des négociations », a-t-il ajouté.

Pour terminer, Ibrahima Sory Sakho, lance un appel prêchant aux étudiants Guinéens, qui, selon lui, doivent prendre leurs responsabilités en s’opposant au gouvernement.« Ils (étudiants) doivent faire en sorte que ce gouvernement puisse prendre les dispositions pour que les choses puissent rentrer en ordre. Il faut également que ces étudiants s’appuient sur les élèves pour faire valoir leurs droits et leurs devoirs ».

Interview réalisée par Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée