Après l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle concernant la crise à la Ceni, les acteurs politiques continuent à méditer sur l’avenir de cette institution. Si certains sont préoccupés par l’organisation rapide des élections locales, d’autres pensent plutôt qu’il faut définitivement régler le problème de la Ceni.
C’est le cas par exemple du parti de l’espoir pour le développement national. Dans une interview que son directeur de communication a accordé à une radio de la place ce jeudi, François Bourouno soutient que la crise à la Ceni n’est pas totalement réglée mais c’est plutôt reporté.
Pour lui, la recomposition de cette institution doit préoccuper actuellement les acteurs politiques.
« Au-delà même de la croyance à la Ceni, c’est le niveau de dysfonctionnement, les leçons que nous tirons de tout le processus nous conduit aujourd’hui à avoir la position selon laquelle il est important pour la Guinée pas pour un parti politique que le pays puisse se doter d’une nouvelle institution. Cette institution doit d’abord être refondée au niveau des textes, il ne s’agit pas seulement de la contribution, avoir des textes beaucoup plus cohérents et qui répondraient aujourd’hui aux exigences du processus que nous voulons. Il faut aller vers un processus qui soit gérer par des experts, par des techniciens où le surdosage politique n’empêcherait pas le fonctionnement normal d’une institution aussi technique que la Ceni. Pour nous ce n’est pas un problème de personne, c’est un problème institutionnel. » a martelé François Bourouno.
Par Ailleurs, le patron de la communication s’est attaqué aux commissaires de cette institution qui selon lui n’œuvrent pas pour l’intérêt de la Guinée.
Selon lui la crise qui a secouée cette institution est un problème d’argent. Il se dit d’ailleurs pessimiste quand à la capacité de ces commissaires à organiser les élections locales sans problème.
« La crise est déjà là, cette Ceni est en crise depuis très longtemps. On avait dénoncé à l’époque que cette Ceni ne fonctionne pas normalement, le règlement intérieur n’était pas respecté. Il y’a eu même des commissaires à l’interne qui aujourd’hui sont contre Bakary qui disaient que tout marche bien en ce moment l’argent se partageait. Chacun rentrait avec des sacs d’argent chez lui là tout se passait très bien. A partir du moment où il y’a plus d’argent à partager on commence à se lever non on est contre Bakary c’est pour quoi pour nous ce n’est vraiment pas un problème de personne. La crise étant là déjà pour nous il vaut mieux résoudre le problème de façon définitive. Si on laisse cette Ceni organiser les élections, sa va être la pire catastrophe. C’est pour quoi nous ne voulons pas prendre ce risque. Nous voulons vraiment en tant qu’acteur politique nous assoir au tour de la table discuter et trouver des issues nécessaires sans remettre en cause les dispositions que prévoit la loi. Aujourd’hui nous constatons avec regret à chaque fois nous sommes au tour de la table on met les lois de côté et on privilégie le consensus. » a conclut François Bourouno.
N’bany Sidibé pour journal Guinée
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