Un an après sa réélection à la tête de la Guinée, la gouvernance du professeur Alpha Condé fait l’objet de plusieurs critiques. Son adversaire potentiel sur l’échiquier politique l’UFDG ne désarme pas. L’Union des forces démocratiques de Guinée continue de mettre à nu les tares de la gestion du gouvernement condé. Cette semaine l’actualité était aussi dominé par la révolte des femmes qui étaient venues réclamer le jeudi des places dans l’enceinte du grand marché de Conakry qui porte d’ailleurs le nom de feu Biriki Momo. Pendant des heures la circulation était bloquée sur l’autoroute Fidel Castro.
Dans une interview accordée ce vendredi à Journal de Guinée, Ibrahima Sory Camara membre de la cellule de communication de ce parti a levé un coin de voile sur l’origine de la construction de ce marché, et à pointer du doigt le chef de l’Etat d’être à la base de ce problème.
<< Vous savez le problème de ce grand marché là, n'a pas commencé aujourd’hui. Nous, nous sommes les autochtones de Dabondy. Là où le marché est construit, c'est les dabondyka qui occupaient cette partie et cela fait plus de cent ans. Aujourd'hui on dit que c'est la commune de Matam qui gère ce marché pourtant dabondy relève de Matoto. Les jeunes continuent les consultations, on va se retrouver pour que ce grand marché de Conakry nous revienne. Selon nos informations, Alpha Condé a baillé le domaine là à 99 ans à un libanais dont je vais taire le nom mais je ne connais pas le montant exact. Ce dernier a donné l'argent à l'Etat et il a investi. Le président de la République vient pour l'inauguration au lieu de mesurer les mots, il dit plutôt aux femmes, j'ai construit un marché moderne pour vous. Il avait dit à la présidente de la délégation spéciale de Matam de faire la liste. Nènè Nkoya a fait une liste de 600 femmes mais je vous dis, il n'ya que des femmes du RPG arc-en-ciel qui ont été choisie. Pourtant l'administrateur de ce marché avait déjà fait sa liste cela fait deux ans en octroyant les 900 places à d'autres personnes. Les femmes qui ont manifesté leurs noms ne se trouvent pas sur ces deux listes c'est ce qui a causé cette révolte. Et ce n’est pas fini, c'est les femmes de hermakonon, de dabondy et de makia Touré qui vont occuper les 900 places là sinon d'autres ne s'installeront pas. Le jour que les jeunes se mêleront à la danse Alpha Condé saura que ce problème est loin d'être fini. >> a-t-il martelé.
Par Ailleurs, il est revenu sur la gouvernance d’Alpha Condé pendant ces six dernières années qu’il qualifie de négatif.
<> a-t-il conclut.

N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée