L’actualité en guinée reste toujours dominée par la grève des enseignants lancée par la branche dissidente du syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée SLEEG présidé par Aboubacar Soumah, qui paralyse depuis le lundi 12 février dernier le système éducatif guinéen. Dimanche dernier, le gouvernement a rendu public une déclaration dans laquelle il annonce avoir suspendu le salaire des enseignants grévistes qui n’iront pas dans les salles de classe. Mais toute fois malgré cette menace du gouvernement, le SLEEG a à son tour annoncé la poursuite de la grève jusqu’à à la satisfaction de leur revendication.

Conséquence, des violences ont été enregistrés le lendemain, dans plusieurs quartiers de la haute Banlieue de Conakry, notamment sur l’axe Hamdallaye-Bambéto et Cosa, où un gendarme a perdu la vie dans des affrontements entre forces de maintien d’ ordre et manifestants à Bomboli dans la commune de ratoma.

Cette situation préoccupe certains acteurs politiques du pays, qui demandent au gouvernement de privilégier le dialogue, pour permettre à la guinée de sortir de cette crise qui n’a que trop durée.

C’est le cas de Sidya Touré président de l’Union des forces républicaines UFR, par ailleurs haut représentant du chef de l’État Alpha Condé, qui s’est exprimé sur ce sujet et d’autres cette semaine à Conakry.

« Vous savez, quand vous êtes un père de famille, vous devez avoir le dos large et le courage pour pouvoir discuter avec tout le monde, tous les membres de votre famille , trouver de solution quand y’a un problème pour garder votre maison en paix. » a-t-il expliqué

Ensuite, Sidya Touré invite le gouvernement guinéen à faire l’effort pour une sortie de crise.

« La Guinée a besoin actuellement de la tranquillité si on veut vraiment aller de l’avant. Quelle que soit la situation, le fait de rencontrer quelqu’un cela ne veut pas dire qu’on l’a légitimer, cela veut dire tout simplement qu’en tant que responsable de la quiétude dans la cité, on fait le mieux pour discuter avec tout le monde, quand on a fini de discuter, je crois que personne ne peut s’engager sur des choses qui ne sont pas faisables, mais il suffit simplement de s’assurer que la confiance peut renaître pour aller de l’avant, donc je continue à être un promoteur du dialogue. » a-t-il encore ajouté

Avant d’enchainer plus loin. «L’Etat doit créer des conditions d’apaisement nécessaire au développement des activités dans le pays. Ce n’est pas une querelle de personne, si quelqu’un qui n’a pas pris les armes a la capacité de mobiliser plus de mille personnes, il est capable de paralyser la ville, vous parlez avec lui pour trouver des solutions d’apaisement, cela me semble beaucoup plus important. » a-t-il encore dit

Pour terminer son intervention, Sidya Touré estime qu’ un dialogue permanent doit être maintenu entre le gouvernement et la population, pas seulement pour ce cas précis des syndicalistes.

« Ce n’est pas parce que quelqu’un n’est pas d’accord avec vous qu’on va le qualifié d’ un rebelle. Dialoguer avec lui ne veut pas dire non plus que les revendications qui ont été faites par lui seront satisfaites à 100%, mais cela veut dire que chacun est capable d’exposer ses arguments afin de trouver une issue favorable à la situation qui se pose. » a conclut l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015.

Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinee