Guinée : La Justice Guineènne Clouée au pilori ? (Par Alpha Issiagha Diallo)
Du 03 Avril 2011 à nos jours, la répression sanglante des manifestations de l’opposition fait un bilan de 84 citoyens guinéens froidement abattus, des centaines de blessés, handicapés à vie et des dégâts matériels énormes. Dans la même période, que des crimes odieux, des attaques à mains armées, des assassinats ciblés comme ce fut le cas de Mme Boiro, des meurtres et disparitions commandités illustrés par l’énigmatique disparition du regretté journaliste Cherif Diallo d’Espace TV.
Aucune enquête, aucune sanction fut-elle administrative, aucun responsable ni coupable… Que d’innocents emprisonnés et torturés, des victimes intimidées et abandonnées. Que des bourreaux promus contre des plaintes de victimes jugées irrecevables. Tout cela semble normal pour la justice guinéenne, elle trouve normale et choisi de se taire et taire tout.
Elle a souvent été qualifiée d’impuissante, absente, inexistante ou inféodée. Le manque de moyens et de formation de ses cadres a été évoqué, comme entre autres, cause. Même si elle a aussi brillé par son habitude de zèle excessif. Une justice expéditive et punitive pour des innocents juste pour faire du bruit aux retombés politiciennes.
La justice guinéenne vient de franchir le rubicond. Comme le dirait l’autre, elle vient d’exposer la face cachée de l’iceberg. A ciel ouvert et sans se gêner, elle se montre de plus en plus complice des violations des droits de l’homme, des atteintes à l’intégrité nationale, à la quiétude sociale et à la démocratie.
En fait, on avait fait croire aux guinéens que l’organisation terroriste de Malick et ses ‘’Cent Cons’’, appelée les « Chevaliers de la République » a été dissoute. Cette organisation, l’on se souvient fut créée pour je cite : ‘’assurer la sécurité des institutions de la République’’. Le destructeur de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale vient de cracher le morceau et clouer la justice au pilori.
On ne peut pas recruter, former, équiper et mettre en action, du jour au lendemain, ‘’TRENTE CENT CONS’’ pour être aussi sûr de soi à l’annonce publique comme vient de le faire Malick. Cette organisation a donc toujours existé et a tout le temps exercé. Ses membres sont donc identifiés, dénombrés et listés.
Là, il ne s’agit pas des propos désespérés et sans effet d’un simple citoyen appelant à une ARMÉE RÉPUBLICAINE de prendre le pouvoir. Ici, il s’agit d’une annonce de faits réels. Il s’annonce officielle de l’existence en Guinée d’une organisation terroriste de trois milles hommes recrutés, formés, équipés, entretenus et qui exerce des actions de terreur sur les populations guinéennes au compte de la caisse nationale de sécurité sociale. Des actions de terreur comme le récent kidnapping du fils de l’opérateur économique Mamadou Sagalé.
Le hic aujourd’hui est que tout ceci se passe dans une circonstance de fin de règne où on a du mal à cerner les uns et les autres. Ceux qui font la promotion de la continuité et ceux qui se positionnent pour la succession à tout prix.
Si les BANTAMANERIES et SIAKASSERIES qui ont tympanisés la cité il y a quelques semaines et qui se sont éteints tel un feu de paille s’inscrivent dans la logique du statuquo, il est possible que Malick lui se prépare pour une GUERILLA URBAINE de succession. Avec bien entendu la connivence de la ‘’JUSTICE’’ qui sait tout mais ne dit rien. Elle se fait plutôt tirer par le bout du nez par un ministre militant et sert de podium pour la valse lugubre du fourvoyé Bah Oury dans le déroulé de son feuilleton politico criminel.
Justice Guinéenne, jusqu’où espères –tu nous charrier ? ? ?
Par Alpha Issagha Diallo
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